Clément Lalba vers de nouveaux horizons

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

C’est officiel, Clément Lalba pose son vélo après cinq ans de compétition chez les Elites. Mais le vélo n’est à l’arrêt que sur le papier. En effet, même s’il n’a pas fini de course depuis le mois de février, le coureur de 24 ans continue de vivre au rythme du vélo. L’actuel sociétaire de l’Occitane Cyclisme Formation s’était notamment montré sur la Ronde de l’Isard et sur le Tour du Piémont Pyrénéen en 2019 alors qu’il courait sous les couleurs de Creuse Oxygène Guéret. Pour DirectVelo, il revient sur ses années vélo et sur ce qui l’a poussé à lever le pied.

DirectVelo : Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?
Clément Lalba : L’an dernier, quand je courais pour Aix, je n’ai pas fait du tout la saison que je voulais à cause du Covid. Cette année, sur les premières courses, j’ai ramassé et j’étais en stage de fin d’études jusqu’en juillet. C’était compliqué à gérer. J’étais en 35 heures, je devais aussi travailler chez moi, et le vélo en N1 ça demande beaucoup de temps. C’est un tout. J’ai vite basculé vers le boulot et le vélo est devenu secondaire. Ça fait déjà cinq mois que j’ai arrêté en fait. Ma dernière course, c’est un abandon à Châteauroux-Limoges, c’est… très glorieux ! (Rires) Ce n’est pas la fin que j’aurais espéré.

« ÇA REVIENDRA PEUT-ÊTRE »

Pour autant, est-ce qu’on peut parler de regrets ?
Je n’ai jamais eu vraiment l’intention de passer pro donc je n’ai pas de regrets. Je suis arrivé à un niveau qui me satisfait. Et avec les études à côté c’est compliqué de faire mieux. Je pense avoir fait les choses bien. L’année dernière, j’ai voulu trop bien faire justement. Je suis tombé dans une rigueur excessive et j’ai compris que ça ne me convenait pas. J’avais besoin d’une certaine liberté.

Mais le vélo continuera de faire partie intégrante de ta vie ?
Bien sûr ! Je suis diplômé et je travaille dans le vélo, pour changer. Je suis ingénieur pour Legend Wheels. Je continue de bien rouler. Dans notre entreprise, on est tous jeunes et on roule ensemble. On est piqués par le vélo et ça restera comme ça. Je dis que c’est la fin mais ça me passionne quand même énormément donc ça reviendra peut-être dans quelques années.

« IL N’Y A PAS DE PLACE POUR TOUT LE MONDE »

Quels évènements ont nourri cette passion pendant tes années vélo ?
Mon meilleur moment, je pense que c’était une étape de la Ronde l’Isard en 2019. Il avait plu toute la journée, c’était la guerre. J’avais fini 4e et cette place était un peu inespérée. Sinon je pense aussi au Tour de l’Avenir avec la sélection Nouvelle-Aquitaine. Ce sont vraiment mes deux meilleurs moments sur le vélo. Le partage avec les coéquipiers, c’est aussi des super moments. Je dois beaucoup à mon entraîneur François Trarieux et à mon entourage, aux équipes par lesquelles je suis passé.

Qu’en as-tu retiré ?
Le vélo, ça ne marche pas tout le temps. Parfois, on ramasse, parfois il fait froid. Ça forge un certain mental. Je pense que ça m’a apporté de la rigueur. À un moment c’était compliqué, il me restait deux ans d’école et je ne marchais pas trop mal. Mais je suis content de ne pas avoir lâché mes études. Le niveau est très élevé et il n’y a pas de place pour tout le monde. À la fin de l’année, l’entonnoir est quand même très réduit. Pour beaucoup, quand ils travaillent ils n’arrivent pas à être performants mais moi j’avais besoin de faire quelque chose à côté. Je ne sais pas si j’aurais réussi à ne faire que du vélo.

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