Un « chrono propre » pour l’équipe de France

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

L’objectif est atteint. La France visait une place dans le Top 8 du chrono par équipes du Tour de l’Avenir. Après les 26,8 kilomètres tracés autour de Laon (Aisne), elle se classe en… 8e position (voir classement). “C’est plutôt satisfaisant, estime Pierre-Yves Chatelon auprès de DirectVelo. On a fait un chrono propre. Je n’ai rien à redire. On a juste perdu Aloïs Charrin à cinq kilomètres de l’arrivée et Axel Laurance à un kilomètre et demi. On a donné notre pleine mesure, on ne pouvait pas vraiment aller plus vite”.

Les Français ont découvert le circuit ce dimanche matin. Après l’avoir reconnu à vélo, ils ont refait le parcours en minibus, conduit par Pierre-Yves Chatelon. Kévin Vauquelin, l’homme fort des tricolores face à la montre, avait le stylo en main pour prendre des notes. Ils avaient pendant l’effort un ordre bien précis à respecter. “On avait mis un coureur qui va vite en chrono avec un coureur qui est bon relanceur pour lisser les efforts, rapporte le coach des bleus. Kévin a lancé l’équipe. Il n’a pas trop de giclette mais il sait bien lisser les efforts. Ensuite, on a alterné avec Aloïs qui a fait des parties plus techniques. On a déterminé un ordre non pas par taille mais en fonction des qualités physiques de chacun pour que les puncheurs compensent les coups de boutoir et bien retomber dans les roues sans trop souffrir”.

KÉVIN VAUQUELIN A RESPECTÉ SON STATUT

Valentin Paret-Peintre, attendu plus tard dans la montagne, devait moins en faire que les autres afin de ne pas craquer dans la bosse finale. “Je pense que j’ai fait une erreur de trop en garder, indique-t-il. J’aurais pu passer de meilleurs relais. L’objectif était de finir avec l’équipe. J’avais peur d’arriver cramé et d’exploser dans la bosse. Finalement, j’étais bien et on perd du temps là-dessus. C’est dommage”. Dans sa roue, il avait son habituel coéquipier Paul Lapeira. “J'essayais de compenser ses relais un peu plus courts sur le plat, de remettre un peu de vitesse s'il en perdait”, dit le Normand. Le futur coureur d’AG2R Citroën a été un élément moteur. “C'est une discipline que j'adore. Ça correspond bien à mes qualités. Il y a aussi la dimension par équipes qui me plaît aussi, donc forcément à chaque fois je l'aborde avec plaisir et envie. J'étais bien. Collectivement, on a été bon”.

Pour Pierre-Yves Chatelon, Kévin Vauquelin a été fidèle à lui-même et a répondu lui aussi aux attentes. Le Champion de France Espoirs et Amateurs a passé les plus longs relais. “J'avais un statut à respecter, donc j'ai essayé de faire le plus gros travail possible pour l'équipe, fait savoir le Normand. Je prenais des relais plus longs et plus forts. J'essayais de monter l'aiguille au maximum et de tirer les trajectoires. Quand je m'écartais, j'avais vraiment mal à la gueule. Mais ça voulait dire que le travail était bien fait”. L’équipe de France peut aborder la dernière semaine sereine. Elle a passé le chrono par équipes sans encombre.

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