Kobe Vanoverschelde ne fera pas comme Ludo Dierckxsens

Crédit photo Marc Van Hecke

Crédit photo Marc Van Hecke

Dimanche dernier au Championnat de Belgique Elites sans Contrat, Kobe Vanoverschelde a tenté de répéter la tactique qui lui a permis de remporter quatre courses régionales, à savoir partir dans les dix ou quinze derniers kilomètres. Mais sans succès, cette fois-ci. "Tous les meilleurs coureurs de Belgique étaient au départ. Ce n'est pas la même histoire. C'était déjà bien de prendre 15 secondes. J'espérais que le peloton temporise mais j'ai vu un groupe sortir dans la bosse. J'ai compris que j'allais avoir de la compagnie". Ce n'est pas pour autant que sa course était jouée. "Nous nous sommes retrouvés à onze. Dans la dernière ascension, le groupe a explosé. Je me retrouve dans la deuxième partie. Je rentre sur la tête de la course aux 600 mètres. J'accélère directement. Je vire en tête au dernier virage mais Tom Timmermans a su me remonter rapidement. Je pensais que d'autres allaient me dépasser, mais en définitive je coupe la ligne en deuxième position", narre-t-il à DirectVelo. Au final, le coureur de VDM-Trawobo accepte facilement cette médaille d'argent (voir classement). "Ce n'est pas comme si j'avais perdu pour quelques centimètres. Il me met plusieurs vélos d'écart dans la vue. Je ne l'ai battu qu'une seule fois. Neuf fois sur dix, c'était toujours lui le plus rapide. Je suis fier de moi. Je ne pense pas avoir commis d'erreur."

« JE SENS DAVANTAGE LE RESPECT DU PELOTON »

Cette deuxième place est une belle récompense pour celui qui est revenu au vélo il y a cinq ans après avoir troqué sa bicyclette pour des crampons. Il a évolué dans plusieurs clubs amateurs en 3e provinciale, soit la 7e division de football en Belgique. Mais le virus du cyclisme ne l'a jamais quitté. En 2017, il signe chez Vetrapo CT avant de s'engager deux saisons plus tard chez VDM-Trawobo. "Lors de ma première période dans le vélo (NDLR : jusqu'en 2005), c'était trop difficile mentalement avec l'arrêt de plusieurs clubs et la pression. Maintenant, j'ai ma maison, un travail (NDLR : professeur d'éducation physique). Je roule pour mon plaisir. J'ai 33 ans et je me sens bien. Je progresse d'année en année. Cette saison, je finis la moitié de mes courses sur le podium. Je sens davantage le respect du peloton. Cette médaillle est une confirmation. Bien sûr, je ne peux pas prétendre à rouler à un niveau plus haut comme l'a fait Ludo Dierckxsens en son temps. Il est devenu professionnel à 29 ans. Les mentalités ont changé. Maintenant, c'est au plus jeune, au mieux. Toutefois, je reste convaincu qu'un coureur passé un certain âge pourrait résussir chez les pros même en débutant sur le tard".

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