Laurence Pithie : « Le plus constant »

Crédit photo Baltic Chain Tour

Crédit photo Baltic Chain Tour

Pour sa première année Espoir et en Europe, Laurence Pithie a décroché son premier succès le week-end dernier au Baltic Chain Tour (2.2 - voir classements). “Ça signifie beaucoup pour moi. C’est de bon augure pour l’avenir d’avoir cette victoire à mon palmarès. C’est aussi un autre bon résultat pour l’équipe après avoir déjà gagné des classements généraux et des étapes cette saison“, se réjouit le Néo-Zélandais de Groupama-FDJ Continental auprès de DirectVelo.

La victoire au classement général s’est jouée à coup de secondes face au local Karl-Patrick Lauk, le leader du Challenge-BBB DirectVelo. “Le parcours était plat lors des trois étapes. Il y avait deux secteurs gravillonnés de six kilomètres sur la deuxième étape. Les bordures ont joué un grand rôle. Mais la course s’est résumée aux secondes de bonifications. C’était sa caractéristique, il y avait un sprint massif chaque jour. Sur la dernière étape, j’étais virtuellement 2e après que Karl-Patrick ait gagné le premier sprint intermédiaire. Il était une seconde devant moi, c’était très serré. Il fallait que je sois au moins 3e à l’arrivée tout en étant devant Karl-Patrick“.

EMMENÉ PAR MILES SCOTSON

Même s’il a remporté le sprint du dernier jour, le coureur de 19 ans n’a pas pu lever les bras étant donné que le Norvégien Oskar Myrestol Johansson (Uno-X Dare Development Team) s’est imposé en solitaire. “Il n’était pas un danger pour le général“. Il a terminé 2e lors des trois étapes et à l’occasion des deux autres sprints. “C’est un peu décevant, mais ce n’est pas une grosse déception car j’ai gagné le classement général de l’épreuve et c’est un énorme résultat. Il fallait être présent sur toutes les étapes pour prendre des secondes de bonification. J’ai prouvé que j’étais le gars le plus constant“.

Lors de deux des trois emballages finaux, le Kiwi a été lancé par l’Australien Miles Scotson qui court habituellement pour la WorldTeam et qui a guidé Arnaud Démare sur le dernier Tour de France. “C’était un plaisir de l’avoir dans notre équipe. J’avais confiance en lui à 100 %, il a tant d’expérience. Sur la dernière étape, il m’a emmené de 600 à 120 mètres au moment du dernier virage. J’ai été mis en parfaite position pour remporter le sprint du peloton. Je le connaissais déjà très bien même si je n’avais jamais parlé avec lui auparavant“.

« ÇA M’A PRIS DU TEMPS D’APPRENDRE COMMENT COURIR EN EUROPE »

Avant d’aller dans les pays baltes, Laurence Pithie a eu l’occasion de rouler quelques jours à Besançon avec son frère aîné Campbell, qui court pour la Continentale néo-zélandaise Global 6 Cycling et qui était présent sur la Polynormande comme Laurence. “C’était cool d’être avec lui. Il retourne la semaine prochaine en Nouvelle-Zélande. Il espère revenir en Europe l’an prochain“. En 2015, Laurence Pithie s’est mis au vélo et a pris la roue de son frère ainsi que de son père. “C’était juste pour m’amuser au début. J'étais compétitif en course à pied, mais j’ai été blessé. Fin 2016, le cyclisme est devenu ma priorité. Avant de venir en France, j’étais surtout focalisé sur la piste“.

Au cours de ces derniers mois, l'Espoir 1 s’est habitué aux courses sur route en Europe. Il est notamment monté sur le podium du Circuit de Wallonie (1.1 - lire ici). “Ça m’a pris du temps d’apprendre comment courir ici. Maintenant, je sais comment ça marche et ça va mieux sur chaque course. J’apprends de plus en plus, ce qui est positif pour ma première année Espoir où le but est d’abord de prendre de l’expérience. C’est une bonne saison jusqu’à maintenant“. Après deux mauvaises chutes au Grand Prix de Pérenchies (1.2) en juillet, il a retrouvé l’intégralité de ses capacités. “Au Kreiz Breizh, j’ai eu du mal car je n’avais pas encore récupéré, mais désormais c’est du passé“.

« ESSAYER DE PRENDRE DU LEADERSHIP L’AN PROCHAIN »

En cette fin de semaine, il sera au Tour du Pays de Montbéliard (2.2), puis il se rendra à A Travers les Hauts-de-France (2.2). Ensuite, il portera pour la quatrième fois de l’année le maillot de la WorldTeam au Grand Prix de Fourmies (1.Pro) après la Mercan’Tour, Paris-Camembert et la Polynormande (1.1). “C’est très excitant. C’est une expérience incroyable de courir tant de fois avec eux“. Par la suite, son prochain gros objectif est le Championnat du Monde en Belgique où sa polyvalence pourrait être un atout. “Je suis un coureur tout terrain. Je ne suis pas mauvais dans les montées courtes et pas trop pentues où je peux utiliser ma puissance comme je l’ai fait au Tour de la Mirabelle où j’ai obtenu un bon résultat. Après, je suis bon sur le plat et j’ai une pointe de vitesse correcte même si je ne suis pas un pur sprinteur“.

L’an prochain, Laurence Pithie sera toujours chez Groupama-FDJ Continental avec un peu plus de responsabilités. “J’essaierai de prendre du leadership et de gagner quelques courses afin d’intégrer le WorldTour en 2023“. Il pourra continuer de développer ses capacités en langue française. “Je n’ai pas appris grand-chose à l’école quand j’étais en Nouvelle-Zélande. Je prends des leçons à Besançon, je progresse doucement mais je peux déjà comprendre une grande partie des mots utilisés à la radio et lors des briefings“.

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