Thomas Chassagne : « Je devais prendre ma chance »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

Thomas Chassagne a remis au fond. Alors qu'il n'avait plus levé les bras depuis le 29 août 2020 et le Circuit des Champions à Aubière, le coureur du Team Pro Immo Nicolas Roux s'est imposé ce jeudi à l'occasion de la première étape des 4 jours des As-en-Provence (Elite Nationale). À Saint-Etienne-du-Grès (Bouches-du-Rhône), le Corrézien de 26 ans s'est montré le plus rapide face à ses trois derniers compagnons d'échappée (voir classement). Pour DirectVelo, il revient sur son succès. 

DirectVelo : Un an après ton dernier succès, tu retrouves le chemin de la victoire !
Thomas Chassagne : Les gars de l’équipe m’ont dit qu’il fallait absolument que je gagne aux As. Je me sens peut-être plus fort que les autres années mais bizarrement je n’avais aucune victoire jusqu’à aujourd’hui (jeudi) et moins de places. C’est un soulagement de gagner car c’était pour moi une année un peu galère. J’ai eu du mal à lancer ma saison. Je suis tombé en début d’année et j’ai été opéré d’un doigt. Dans la foulée, j’ai attrapé le Covid et ça m’a remis un coup d’arrêt. Ça allait mieux ces derniers temps et c’est bien de concrétiser par une victoire. Je pense aussi que l’équipe est contente que je gagne.

C’est important de gagner dans un tel collectif...
Quand je suis arrivé, j’étais là pour prendre de l’expérience auprès des coureurs comme Pierre Bonnet ou Sébastien Fournet-Fayard. Maintenant qu’ils ne sont plus là, c’est vrai que je dois essayer de prendre leur rôle. En gagnant, je montre aux gars qu’ils peuvent me faire confiance et que je peux être présent quand il faut jouer la victoire.

Quel était le plan au départ de l'étape ?
On savait que ça n’allait pas être facile. Il n’y avait que 70 coureurs au départ, et nous sommes dans les équipes marquées avec le VC Villefranche Beaujolais et le Team Sprinter Nice. Aujourd’hui (jeudi), le circuit n’était pas sélectif. Ce n’était donc pas gagné d’avance. Le but était de se retrouver en surnombre. J’ai été l’un des derniers à rentrer sur l’échappée. Nous étions trois devant (avec Florent Castellarnau et Karl-Patrick Lauk, NDLR) mais s’ils n’avaient été que deux, ça aurait peut-être tout changé.

« J’AVAIS CONFIANCE EN MOI POUR LE SPRINT »

Comment as-tu géré le final ?
Les gars me faisaient confiance. Je devais prendre ma chance. À 20 kilomètres de l’arrivée, je suis parti avec le gars du VC Villefranche Beaujolais (Alexandre Desroches). Quand Tristan Delacroix et le mec de Marseille (Cédric Monge) sont rentrés, ça nous a soulagés car avec le vent et les grandes routes, il valait mieux tourner à quatre qu’à deux. J’ai tout misé sur la victoire d’étape, je n’ai pas visé les bonifications comme eux ont pu le faire et ça a peut-être fait la différence.

Étais-tu optimiste pour le sprint ?
J’ai tout mis, je n’ai pas calculé. Je voulais lancer, je me suis mis en première position pour ne pas avoir d’excuse mais le gars de Marseille a lancé de loin. Il a tout tenté pour gagner car il avait dit qu’il se sentait moins fort que nous. J’ai vite pris sa roue. J’avais un peu peur de (Tristan) Delacroix car je sais qu’il a gagné plusieurs courses sur des arrivées groupées. J’avais confiance en moi pour le sprint. Je n’arrive pas souvent pour la gagne mais quand c’est le cas, je ne me loupe pas trop souvent. Ça l'a fait, tant mieux.

On imagine que le but sera désormais de gagner un maximum d’étapes pour l’équipe...
C’est l’objectif. Nous sommes venus avec une grosse équipe. On ne se réserve pas pour la manche de Coupe de France de Fougères. Si on peut faire gagner tout le monde, on essaiera… Le fait d’être 70 coureurs au départ ne rend pas les choses plus faciles. Il y a encore plus de marquage. On ne va pas tout miser sur moi alors que je n’ai que quelques secondes d’avance. Ce serait dommage. Nous avons plusieurs cartes à jouer. Tout peut aller très vite. On va jouer les étapes, le général viendra avec.

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