Juliette Labous affiche un large sourire. Pour sa cinquième participation, la Française a pris place pour la première fois dans le Top 10 du Championnat du Monde Élite du contre-la-montre (voir classement). “Je suis super contente. Avant la course, j’avais dit qu’un Top 10 me satisferait. Je suis tout près du Top 5 alors je ne peux qu’être satisfaite. C’était long mais ça s’est bien passé”, apprécie la Franc-Comtoise, auprès de DirectVelo, après avoir pris la 6e place de l’épreuve chronométrée.

Elle se montre satisfaite de la façon dont elle a géré son effort. “J’ai essayé de ne pas partir trop fort, de suivre mes watts au début. Finalement, c’est ce que j’ai réussi à faire jusqu’à la fin”. Si elle ne demande pas d’informations par rapport à ses adversaires pendant un chrono, Julien Guiborel lui a tout de même donné ce lundi après-midi des bonnes nouvelles. “Il m’a dit que je jouais le Top 5. Il m’a vraiment boostée. Je suis très fière de ce résultat”. Elle obtient à cette occasion la meilleure place pour une Française depuis Jeannie Longo, 5e en Australie en 2010.

« IL FAUDRAIT QUE ÇA SE FASSE À L’USURE »

Au départ, elle n’était pourtant pas des plus confiantes. Même si elle avait pu participer à la course en ligne du Championnat d’Europe, l’habituelle sociétaire de la DSM Ladies avait dû faire une croix sur le chrono du Championnat d’Europe après une chute sur la Vuelta. “Je n’étais pas sûre de moi avant le départ, reconnaît-elle. D’habitude, je ne doute pas car je sais de quoi je suis capable sur un chrono. Mais là, je ne savais pas trop ce que ça allait donner. La semaine dernière, je n’étais pas géniale sur le vélo”. Elle avait pu tout de même faire deux longues séances sur sa machine. “Ça m'a permis de me remettre dedans. La première sortie a été difficile car je n’avais pas touché au vélo de chrono depuis août. C’était assez dur mais on a quand même l’habitude de rouler dessus alors ça revient vite”.

Après sa belle performance du jour, elle pourra aborder en confiance l’épreuve en ligne qui aura lieu samedi. “Ça va être une belle course. Nous avons une belle équipe”. Pour se distinguer, elle espère que la course sera dure. “Il faudrait que ça se fasse à l’usure afin qu’on soit de moins en moins au fil des kilomètres. Ce devrait être une course difficile avec le circuit flandrien au milieu”. Le parcours ne lui sera pas totalement inconnu. “On a déjà fait un parcours un peu similaire à la Flèche brabançonne, et c’était difficile dans les petites bosses”. Présente dans la bonne échappée, elle avait pris la... 6e place. Comme ce lundi.