Oscar Pelegri : « Je tiens enfin cette victoire que j’attendais »
Oscar Pelegri a créé la surprise. Après avoir suivi une attaque à deux kilomètres de l'arrivée, l'Espagnol de 27 ans a résisté de justesse au peloton sur la troisième étape du Tour de Bretagne (voir classements). Le sociétaire d'Electro Hiper Europa exprime sa joie au micro de DirectVelo et revient sur le scénario.
DirectVelo : Voilà très longtemps que tu n’avais plus gagné !
Oscar Pelegri : C’est une victoire qui signifie beaucoup de choses pour moi car jusqu’alors, j’avais connu une saison difficile. J’ai été proche de la victoire plusieurs fois et finalement, ça l’a fait aujourd’hui. La fin de course, avec ce circuit, me convenait très bien sur cette étape et je me suis dit que ça pouvait être pour moi. Enfin… J’avais fini par me dire que ça ne marcherait jamais cette année mais finalement, ça y est, je tiens enfin cette victoire que j’attendais.
Ce Tour de Bretagne est très animé depuis trois jours !
J’aime ces courses assez folles où il se passe beaucoup de choses. Les circuits sont très techniques et ça roule très vite toute la journée. Je viens de la piste et, en quelque sorte, sur des fins d’étapes comme celle-là, ce sont des efforts qui se ressemblent. Initialement, on espérait pouvoir placer un coureur de l’équipe au général mais ce plan est tombé à l’eau dès le premier jour car on n’a pu mettre personne dans le groupe de tête. On a immédiatement basculé sur un autre objectif, celui d’aller chercher une victoire d’étape. On le fait au bout de trois jours.
« C’EST SORTI EN FACTEUR »
Tu as tenté le coup dans le final et ce choix s’est avéré payant !
Il y a eu plusieurs attaques dans les quatre-cinq derniers kilomètres. Je me suis demandé quel allait être le scénario final, si ça allait se jouer au sprint ou si un petit groupe allait ressortir au dernier moment. Il y avait une légère descente à deux bornes de l’arrivée et c’est sorti en facteur. J’ai suivi le mouvement et j’ai vu qu’il y avait un petit trou alors j’y suis allé. C’est au niveau de la flamme rouge que je suis vraiment sorti et j’ai vu que le peloton se regardait, alors j’ai décidé de tout mettre jusqu’à la ligne, en ne calculant plus rien. Ils n’ont pas pu me reprendre. C’est vraiment le type de courses que j’affectionne, où le placement est important et où c’est assez fou.
Jusqu’à présent, ton principal coup d’éclat avait été de remporter le Championnat d’Espagne Espoirs sur route, en 2016 à Alicante…
J’avais terminé 3e l’année précédente. Je me souviens très bien de ce jour-là. Le circuit était dur et exigeant. C’était un grand moment. Ça fait longtemps mais on ne peut pas oublier ce genre de victoire.
« JE ME SUIS MIEUX ADAPTÉ »
Depuis, tu as passé plusieurs saisons au Portugal en Continental. Espérais-tu mieux ?
Au Portugal, ce sont des courses différentes, qui souvent me conviennent moins bien qu’ici ou même que récemment, en République tchèque (où il a fini 5e du Tour de Bohème du Sud, NDLR). Je me suis mieux adapté aux courses comme ce Tour de Bretagne. Maintenant, je suis de retour à la maison. Enfin, l’équipe a une licence argentine mais son siège est en Castille-et-Leon et toute l’équipe est espagnole.
Il a toujours été difficile, pour les sprinteurs, de s’exprimer sur le sol espagnol…
Oui bien sûr car la plupart des courses sont taillées pour les grimpeurs. Mais bon, au final, on voit que nous avons quand même des opportunités de nous exprimer, y compris à l’étranger.