Dans le bon coup qui s’est disputé la première victoire d’étape, sur la Ronde de l’Isard (2.2U), Arnaud Tendon a dû se contenter d’une place d’honneur, au pied du podium (voir classement). Surpris, comme ses compagnons d’échappée, par l’attaque de Marco Frigo dans le final, le Suisse a néanmoins accompli sa mission du jour. L’Espoir 1 revient avec DirectVelo sur sa journée aux avant-postes. 

DirectVelo : T’attendais-tu à ce que cette première échappée aille au bout ?
Arnaud Tendon : Je savais que si on était dans un gros groupe, il était possible que ça aille au bout. Je me suis dit que je pouvais rester dans le peloton et faire le sprint ou que je pouvais aller dans une échappée avec des chances de victoire parce que j’ai une bonne pointe de vitesse.

Comment s’est passée la bataille à l’avant ?
Au bout de 20 kilomètres, je me suis retrouvé seul avec Enzo Paleni. On s’est dit que ça allait être compliqué. On a roulé sans se mettre à fond pour attendre que d’autres coureurs reviennent. Finalement on s’est retrouvé à onze, c’était bien. Mon directeur sportif m’a dit que derrière ça n’était pas très organisé. On a vite pris cinq minutes d'avance et devant on s’est bien organisé pour maintenir l’écart. On a tenu jusqu’à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée. Dans la dernière bosse on s’est attaqué et on n’était plus que cinq en haut. On a basculé avec deux minutes d’avance sur le peloton environ. Le vainqueur (Marco Frigo, NDLR) n’a pas roulé parce qu’il avait un coéquipier dans le contre. On s’est un peu fait avoir. Il a attaqué dans un petit faux-plat et personne n’a vraiment voulu faire l’effort. On a sprinté pour la 2e place. Tactiquement ils ont été parfaits. 

« JE MISE SUR LES DEUX PREMIÈRES ÉTAPES »

Dans quelle condition abordais-tu cette Ronde de l’Isard ?
Je savais que j’étais en forme. J’ai enchaîné plusieurs courses comme le Tour du Pays de Montbéliard, le Championnat d’Europe et le Grand Prix d’Isbergues. Ça allait toujours de mieux en mieux et j’avais le rythme. Ici je mise vraiment sur les deux premières étapes. C’est vallonné et après ça sera plus dur mais on verra ce que je peux faire.

Comment se passe ta découverte du niveau Espoirs cette année ?
J’ai découvert beaucoup de choses et j’ai beaucoup appris. Ça roule vraiment différemment de chez les Juniors. J’ai montré que j’avais du potentiel pour les futures années. Je pense avoir fait une bonne année et je fais mes études en même temps. Je suis en apprentissage pour être poly-mécanicien. J’aurai fini au milieu de l’année prochaine et ensuite je ne ferai que du vélo. Je veux finir mes études tranquillement et rester à Swiss Racing Academy, c’est une bonne équipe pour les jeunes. Le but serait d’essayer de passer professionnel en 2023.