Clément Braz Afonso : « Ça ne servait à rien d’attendre »
Belle prestation de Clément Braz Afonso, ce vendredi, à l’occasion de la troisième étape de la Ronde de l’Isard (2.2U), la première en montagne. Solide dans les deux grandes difficultés de l’étape, puis offensif dans la longue descente finale - qui menait du sommet du Col d’Aspin à Bagnères-de-Bigorre -, le grimpeur de poche du CC Etupes s’est arraché pour prendre la troisième place de l’étape et faire une belle opération au classement général (voir classements). DirectVelo a recueilli sa réaction quelques minutes après l’arrivée.
DirectVelo : Tu as senti le bon coup lorsque c’est ressorti dans la descente de l’Aspin !
Clément Braz Afonso : Le groupe des favoris a accéléré sur le haut du col. J’étais dans un deuxième groupe. On a repris Gwen (Leclainche) sur le haut. On a fait une très grosse descente, ce qui nous a permis, sur le bas, de rentrer sur le groupe qui s’était extirpé dans la bosse, avec tous les costauds. Et à partir de ce moment-là, ça a roulé pendant quelques temps puis juste après, ça s’est posé un grand coup… Un coureur de Lizarte (Sinuhe Fernandez, NDLR) a attaqué et j’ai pris sa roue. (Reuben) Thompson est rentré juste après, on s’est très bien entendu à trois, ça roulait vraiment bien.
Puis un autre trio est rentré...
C’était à quelques bornes de l’arrivée (avec Thomas Gloag, Gijs Leemreize et Gauthier Navarro, NDLR). Une fois à six devant, ça s’entendait à peu près bien… Le Jumbo ne roulait pas car il avait déjà quelqu’un devant. J’avais reconnu l’arrivée sur Maps, je savais que si je prenais le virage assez vite et que je virais en tête, ça pouvait être pas mal. J’ai viré en tête, comme espéré, mais je ne suis pas très bon sprinteur… Sur le coup, j’ai quand même pris une dizaine de mètres sur (Reuben) Thompson mais ensuite, je me suis fait passer par le mec de Jumbo (Gijs Leemreize). Je suis dégoûté de me faire sauter sur la ligne mais je suis quand même très content de cette place sur le podium. On entame très bien cette Ronde de l’Isard avec l’équipe. C’est vraiment bien pour les deux jours à venir.
« C’EST DÉJÀ BEAU »
Dans le final, pensais-tu également à faire une bonne opération au général ?
Je ne sais pas trop à quoi je pensais (rires). Boris (Zimine) nous a toujours reproché d’être un peu frileux. Je me suis dit que ce n’était que du faux-plat descendant jusqu’à l’arrivée et que ça ne servait à rien d’attendre qu’il y ait du monde qui rentre de l’arrière. Alors autant y aller ! Je suis Espoir 4 maintenant… Des occasions de faire des résultats comme celui-là, c’est déjà beau. Et en plus, je me retrouve à jouer le général… J’ai saisi une opportunité et je suis content de l’avoir fait.
Place au Plateau-de-Beille, ce samedi !
Rien n’est fait pour le général. Ce sera une journée spéciale avec une montée sèche. J’aime ça. Après avoir fait des efforts comme ça, on verra…