Valentin Madouas : « Tombé sur plus fort que moi »
Valentin Madouas était partout ce samedi. Présent dans la première échappée de la Classic Loire-Atlantique (1.1), il était encore présent dans le groupe qui s’est joué la victoire à la Haye-Fouassière. Mais le Breton a été devancé au sprint par Alan Riou (voir classement). Peut-être a-t-il payé les efforts réalisés dans la première partie de course. “Ils ont un peu pesé dans le final”, pense-t-il au micro de DirectVelo. Mais il n’a pas de regrets. Le Finistérien a souhaité être offensif en raison du mauvais temps. “Vu la météo, j'ai préféré être acteur, reconnaît-il. Ça m'a aussi permis de voir comment j'étais après la Route Adélie. J'étais bien, mais je suis malheureusement tombé sur plus fort que moi. Je me suis découvert assez tôt, mais on l'avait fait sur la Polynormande et ça avait marché. Dans le peloton, il faut aussi faire des efforts”.
Lui en a fait beaucoup sur le circuit tracé dans le vignoble nantais. Il a manqué un coup composé de Lilian Calmejane (AG2R Citroën Team), Mathieu Burgaudeau (TotalEnergies), Alan Riou (Team Arkéa-Samsic) et son coéquipier Miles Scotson. “Je m'en suis voulu car je me sentais bien. On s'est un peu regardé quand c'est parti et je me suis fait avoir. Il ne fallait pas louper ce coup”. Il a profité de la côte de Saint-Fiacre, avant la cloche, pour revenir seul.
IMPOSSIBLE D’ATTAQUER DANS LE DERNIER TOUR
La Groupama-FDJ n’a pas pu profiter de son surnombre. “On n'a pas vraiment mis en place de tactique. Miles Scotson était très fort en début de course mais dans le final il m'a dit qu'il commençait à avoir des crampes”. L’Australien a motivé son coéquipier pour qu’il ressorte dans le dernier tour. “Je lui ai dit que je ne pouvais pas et que j'allais attendre le sprint”.
Il connaissait bien l'arrivée. En 2019, il s’était présenté pour la victoire lors du Championnat de France. “J'avais fait la même erreur que Dorian Godon en étant un peu trop devant. À l'époque, Warren Barguil était sorti de derrière, je me suis donc mis en dernière position. Alan Riou est parti avant moi et était plus fort tout simplement”.
« DÉCROCHER UNE VICTOIRE »
Ce samedi, il a pu réaliser une belle course dans des conditions dantesques. S’il aime bien courir sous le mauvais temps, il reconnaît qu’il doit encore progresser sous le déluge. “J'ai pris quelques chutes qui m'ont un peu bloqué, reconnaît-il. Je m'y sens cependant de mieux en mieux, je prends de l'assurance et là, dans le final, je me sentais vraiment bien. Je gérais bien mes trajectoires, ça allait beaucoup mieux, je suis satisfait”.
Il lui reste quatre courses avant d’en finir avec la saison 2021 : Paris-Bourges, Paris-Tours, les Boucles de l'Aulne à Châteaulin et le Grand Prix du Morbihan. “Ce sont de belles courses, j'ai hâte d'y être, de donner mon maximum, et m'y amuser. On est en fin de saison, il faut bien récupérer entre les courses, c'est important. J'espère décrocher une victoire”, conclut le vainqueur de la Polynormande.