Si certaines N1 françaises se montrent très à leur avantage sur les routes de la Ronde de l’Isard (2.2U) - le CC Etupes ou encore le SCO Dijon -, d’autres structures sont bien plus à la peine depuis quatre jours. C’est notamment le cas de l’UC Nantes Atlantique, qui n’est jusqu’ici jamais véritablement parvenu à peser sur la course. Déçu de ses propres performances depuis mercredi, Louis Barré a donc décidé de se lancer à l’abordage, ce samedi, lors de la quatrième étape, histoire de rappeler qu’il est bien présent sur l’épreuve. “Je voulais exister dans la course. Être à l’avant était une bonne occasion de le faire”. Bingo : après une lutte de longue haleine, il parvient à prendre un joli coup de douze coureurs, lequel va passer la majeure partie de l’étape aux avant-postes. “Je me suis imaginé un scénario qui nous aurait permis d’aller au bout. On a eu six minutes d’avance mais on se doutait quand même que ça allait rentrer dans le Plateau de Beille quand on a vu que ça bordurait derrière”.

Le peloton est en effet revenu tout près des attaquants dès le pied de l’ascension finale, mais Louis Barré a tout de même eu le temps de passer une bonne partie de la montée pyrénéenne dans les toutes premières positions de la course, en se révélant être l’un des plus forts de l’échappée, derrière Marco Frigo (SEG Racing), lauréat le premier jour et encore une fois solide. “Je ne connaissais pas tout le monde à l’avant mais je savais qu’il y avait des costauds. Jusqu’à présent, j’étais déçu de ma course et je venais pour un autre résultat que ça… Aujourd’hui (samedi), ça ne répondait pas trop mal mais après huit bornes d’ascension dans le Plateau de Beille, ça commençait à vraiment faire mal”. Il s’est tout de même arraché jusqu’au bout pour décrocher une place dans le Top 20 au sommet (voir classement). “Je n’étais pas venu pour ça mais je fais avec les sensations du moment”.

« NOS PLANS SONT TOMBÉS À L’EAU »

L’équipe Bourg-en-Bresse est encore plus en souffrance que les Nantais depuis le début de la course. Les vert-et-noir ont eu beaucoup de mal à exister, dans les échappées mais plus encore dans les classements. Pour preuve : après quatre étapes, le meilleur résultat d’un coureur de la N1 est une… 39e place. Pas question d’en rester là pour une formation qui a donc décidé de se montrer ce samedi. Et c’est Brendan Le Cam qui a pris ses responsabilités. “Nous étions arrivés ici avec deux leaders, nos deux coureurs étrangers Sander Andersen et Andrew Vollmer. On visait un bon général avec eux alors on a passé les deux premières journées à les protéger. Malheureusement, ils n’étaient pas bien sur la première étape de montagne. Sander est tombé et Andrew est malade”, regrette Brendan Le Cam. “Nos plans sont tombés à l’eau et il a fallu changer de stratégie”.

Comme Louis Barré, Brendan Le Cam a donc décidé de se glisser dans les coups avant le Plateau de Beille, et lui aussi s’est retrouvé dans l’échappée de douze coureurs qui a longtemps animé l’étape. Mais dans l’avant-dernière difficulté de l’étape, non-répertoriée, il a été le deuxième coureur du groupe de tête à céder, à cause des gros relais de… Louis Barré. “J’ai fait la descente seul puis j’ai essayé de garder un bon rythme dans le Plateau de Beille, mais évidemment je n’étais pas capable de prendre les roues des meilleurs grimpeurs. Le résultat n’est pas au bout mais je me sens de mieux en mieux au fil des étapes et c’était bien de montrer le maillot. Entre nos leaders qui n’ont pas pu jouer le général et nos trois Espoirs 1 qui sont là pour apprendre, je devais tenter quelque chose”. Grâce à leurs vaillants attaquants respectifs, Bourg-en-Bresse et l’UC Nantes Atlantique ont pu exister sur la course. En attendant, peut-être, de faire encore mieux ce dimanche sur les routes menant vers Saint-Girons.