Hugo Hofstetter : « Je suis dégoûté »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Décidément, ça ne veut pas pour Hugo Hofstetter. L’Alsacien affiche pourtant une excellente condition depuis le début de saison et se montre particulièrement régulier sur toutes les épreuves qu’il dispute. Mais ce vendredi, il a encore dû se contenter de la pire des places, la 2e, sur la Bredene Koksijde Classic (1.Pro), en étant seulement devancé par l’Allemand Pascal Ackermann (voir classement). Déjà 4e sur le Challenge de Majorque, 2e d’étape à Bellegarde sur l’étape inaugurale de l’Étoile de Bessèges, 5e d’étape au Tour d’Algarve, 3e à Kuurne, 2e au Samyn, 3e au GP Monseré et 3e au Tour de Drenthe, le sprinteur d’Arkéa-Samsic compte donc six podiums sur six épreuves différentes depuis un mois et demi. Mais toujours pas la moindre victoire. DirectVelo a recueilli sa première réaction dans les rues de Coxyde.

DirectVelo : As-tu eu le temps de te voir gagner ce vendredi ?
Hugo Hofstetter : Avant la ligne, je pensais le remonter. Je voyais qu’il se tassait et je remontais… Je me suis dit que ça pouvait le faire sur les derniers coups de pédale mais j’ai pioché dans les derniers mètres. Il me manquait le petit truc pour dépasser. Je suis dégoûté car je paie ma chute à Nokere. J’avais encore mal sur le vélo mais j’ai réussi à me remobiliser pour cette course. Mais sans la chute, je pense qu’il y avait moyen de le passer.

« JE NE POUVAIS PAS ATTENDRE PLUS »

Tu as donc des regrets ?
C’est comme ça, ce sont les aléas des courses de vélo. On prend toujours des risques et j’essaie d’en prendre le moins possible mais on ne peut pas éviter toutes les chutes.

Les différents passages sur la ligne d’arrivée t’ont permis de prendre des repères. Quelle était la stratégie pour le sprint avec ce vent de dos ?
Je savais que c’est quelqu’un qui a l’habitude de lancer ses sprints de loin. C’est compliqué de le remonter. Pascal (Ackermann) est l’un des meilleurs sprinteurs du monde. Avec le vent de dos, c’est toujours possible de tenir. Qu’on soit dans la roue ou qu’on lance, on développe quasiment les mêmes watts. J’ai essayé de prendre l’aspiration au début puis de remonter au bon moment. Je ne pouvais pas attendre les cinquante derniers mètres pour sortir de la roue, je ne pouvais pas attendre plus.

« ON EST PARTI SUR DE SUPER BASES »

Tu évoquais à l’instant une chute survenue lors de la Nokere Koerse. Que s’était-il passé ?
Je suis tombé bêtement. Quelqu’un a fait une grosse vague, j’ai freiné mais ça n’a pas suffi. Je suis tombé sur le coccyx. Quand je me mets en danseuse, ça se contracte et j’ai mal. J’espère que la douleur va vite s’estomper étant donné que je serai au Tour de Catalogne avec des étapes qui peuvent arriver au sprint. J’espère être à 100% là-bas. Des arrivées peuvent me convenir, avec peut-être moins de concurrence.

Le Tour de Catalogne sera ta première épreuve WorldTour de la saison…
J’avais fait le Tour de Pologne et Paris-Roubaix à ce niveau-là en fin de saison dernière. Je n’ai pas eu la chance de faire la Vuelta. En ce début d’année, je ne devais pas faire Paris-Nice ni Tirreno-Adriatico pour aller plutôt sur le Tour de Catalogne. Ça devait aussi me permettre de faire les courses ici en Belgique. On sait que les points UCI sont importants. L’objectif était aussi de gagner des courses mais j’ai marqué un maximum de points. On est parti sur de super bases et maintenant, on n’a plus qu’à maintenir le cap et on devrait pouvoir monter en WorldTour.

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