Eglantine Rayer : « Il n’y avait plus moyen d’attaquer »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Eglantine Rayer répond présent d’entrée de jeu. Dimanche, la sociétaire de l’équipe de France a fait la course lors du Trophée Alfredo Binda, première manche de la Coupe des Nations Juniors Femmes. Présente dans le groupe de six costaudes qui s’est détaché dans le final, avant que ce groupe ne soit rejoint par un premier contre d’une petite dizaine d'éléments, la Normande a finalement pris place dans le Top 10 à l’arrivée, au terme d’un sprint en petit comité (voir classement). “J’avais plutôt de bonnes jambes et j’ai senti que j’étais bien en forme. Malheureusement, certains aléas de la course ont fait qu’il n’a pas été possible de faire mieux mais je trouve qu’on s’est bien entendues et qu’on a montré que l’on avait un bon collectif. C’est bon pour la suite”, résumait-elle auprès de DirectVelo à chaud, au moment de rejoindre l’aéroport pour retrouver son domicile.

Si la Championne de France contre-la-montre et sur route Juniors en titre est satisfaite, c’est parce qu’elle ne s’attendait pas à jouer les premiers rôles pour ce premier gros rendez-vous de la saison. Touchée par la Covid début février, elle était à la peine depuis. “J’ai eu du mal à m’en remettre et j’ai eu des problèmes de respiration pendant un moment. J’ai passé des examens mais j’étais quand même plutôt inquiète. J’étais dans un état de fatigue chronique depuis un bon moment, même si ça commençait à aller mieux depuis une semaine”.

TITIA RYO EN POISSON-PILOTE EXPÉRIMENTAL

Pour preuve, Eglantine Rayer a tenté de faire la différence à la faveur des principales ascensions et s’est d’ailleurs vue récompensée sur le podium protocolaire en tant que meilleure grimpeuse de l’épreuve italienne. “Le problème, c’est que ce n’était sans doute pas assez raide pour faire la différence. Puis dans le final, il n’y avait plus moyen d’attaquer car ça roulait trop fort et la dernière descente était vraiment longue. La preuve, même à six on n’est pas parvenues à éviter le retour du groupe de contre”, analyse-t-elle.

Dans les tout derniers kilomètres, une fois qu’il est apparu évident que la victoire se jouerait au sprint, sa compatriote Titia Ryo, revenue avec le groupe de contre, a tenté de lui emmener le sprint. “On doit encore prendre nos repères. On s’est mises en ordre de marche un peu trop tôt, à deux kilomètres de l’arrivée. C’est une nouvelle génération de Juniors, on a besoin de prendre de l’expérience et d’apprendre”, insiste celle qui préfère tout de même voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. “Pour une première, ça reste bien”. Place désormais aux Boucles Guégonnaises, en Coupe de France, afin de confirmer cette bonne entame.

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