Mathis Pichon va découvrir, ce dimanche, la Coupe des Nations Juniors à l’occasion du Grand Prix André Noyelle, le Gand-Wevelgem de cette catégorie d'âge. “Ce sera une première pour moi. Mon objectif est un Top 10, ce serait super bien. Je n’ai jamais fait de courses sur les pavés hormis Kuurne-Bruxelles-Kuurne mais ce n’est pas pareil. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Après, c’est sûr que je suis assez puissant et que j’ai l’habitude de rouler dans le nord. Avec le comité, on a repéré le circuit il y a deux mois, comme pour Paris-Roubaix", explique pour DirectVelo le sociétaire du Team Avesnois, qui portera pour l’occasion les couleurs de la sélection des Hauts-de-France. 

Le Samarien - qui fêtera le 9 avril ses 18 ans - n’hésitera pas à prendre la poudre d’escampette comme il l’a fait dimanche dernier lors de la Bernaudeau Junior, où il a fini au pied du podium en remportant le sprint de son groupe (voir classement). “Ça m’a mis en confiance, ça paye. Je veux me montrer un maximum et sortir de ma zone de confort. C’est peut-être ce qui m’a manqué en Junior 1, le fait de ne pas être assez offensif", estime le 4e de la BerCycle Classic et d’une étape des Boucles de l’Oise. “Je n’ai pas eu de gros résultats même si j’étais toujours bien placé. J’aurais bien aimé monter sur un podium. Mais j’ai acquis pas mal d’expérience sur les courses UCI et Fédérales". 

Cet hiver, l’ancien Champion de France Cadets a beaucoup travaillé dans les bosses. “La plupart du temps, chez les Juniors, ce sont des côtes de 500 mètres à deux kilomètres. Je voulais m’améliorer, j’ai bossé à fond, j’adore ça. J’ai un peu délaissé les sprints. J’ai une bonne pointe de vitesse, on pourrait dire que je suis un sprinteur mais je suis meilleur sur les courses difficiles donc je pense être plus un puncheur". Son but pour 2022 est clair : "gagner des courses et obtenir le maximum de podiums pour prouver que j’ai le niveau. Ensuite, chez les Espoirs, je compte me focaliser durant deux ans sur le vélo pour aller le plus haut possible", prévient et conclut Mathis Pichon.