Elisa Balsamo, l'arc-en-ciel sur un nuage

Crédit photo Arnaud GUILLAUME / DirectVelo

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Avec Elisa Balsamo, l’arc-en-ciel ne cesse de briller. Déjà lauréate du Trophée Alfredo Binda puis à La Panne pour ses deux dernières sorties en WorldTour, la Championne du Monde a réalisé le triplé, ce dimanche, en remportant Gand-Wevelgem (voir classement). Après l’avoir déjà emporté pour son premier jour de course de la saison à Valence, et à la suite d'une 4e place au Nieuwsblad et d'un autre podium à Drenthe, l’Italienne réalise un énorme début de saison. “C’est une nouvelle victoire importante. Je suis en très bonne condition et c’est plaisant de voir que j’ai bien travaillé cet hiver”, résumait-elle de façon très mesurée et posée, en conférence de presse, en fin d’après-midi.

UN CHOIX TACTIQUE PRIMORDIAL

Dans les portions les plus difficiles et les plus piégeuses de ce Gand-Wevelgem, Elisa Balsamo a toujours gardé le contrôle. “C’était dur mais j’ai toujours tenu à rester dans les premières positions du peloton. Mes coéquipières m’ont aidée. Rester devant était très important”. Pour autant, lorsqu’un groupe de costaudes est sorti dans le final, la sociétaire de la Trek-Segafredo admet avoir “un peu paniqué”. Guère longtemps, cependant. “Notre directeur sportif (Ina-Yoko Teutenberg, NDLR) a été formidable”, se réjouit-elle. Tactiquement, la formation américaine a en effet bien joué le coup en demandant à Ellen Van Dijk, alors présente dans le premier groupe, de se relever. “Et derrière, c’est elle qui nous a aidées à boucher le trou. C’était un moment clé”.

Forcément, cette situation a obligé Elisa Balsamo à assurer le coup par la suite. “J’avais un peu de pression car il y a des filles très fortes qui roulent pour moi. On savait que ça aurait pu partir dans tous les sens et que différents scénarios étaient envisageables aujourd’hui (dimanche), mais je me sentais bien alors on a décidé de jouer ma carte dans le final en misant sur une arrivée au sprint”. Une fois encore, la totalité de l’équipe n’a pas hésité à se mettre à la planche pour le maillot arc-en-ciel de la Transalpine. “On a une équipe très forte et surtout, on croît totalement les unes aux autres. Je veux vraiment les remercier car c’est aussi grâce à elles. C’est vrai que dans notre équipe, personne n’a peur de se sacrifier pour les autres. On se bat toutes pour la même chose : obtenir des victoires au niveau collectif. Et forcément, ça fait la différence”.

L’ARC-EN-CIEL ET LA BULLE

Visiblement, Elisa Balsamo ne semble en tout cas pas souffrir de quelconque pression quant au fait de porter le maillot de Championne du Monde. Un maillot qu’elle fait actuellement briller tous les week-ends de la plus belle des façons depuis le lancement de la saison. “Ce n’est pas un maillot facile à porter mais une fois que je suis en course, j’oublie pratiquement que je l’ai. En fait, c’est avant et après la course que c’est plus difficile, mais pendant les compétitions, honnêtement, je suis dans ma bulle et le maillot n’a pas vraiment d’importance”.

La conférence de presse s’est terminée par une question habituelle en fin d’interview : et maintenant ? La passe du quatre à la suite lors du Tour des Flandres ? La native de Cuneo, 24 ans, a préféré botter en touche : “pour le moment, je n’ai pas vraiment envie d’y penser (sourire). Là tout de suite, j’ai simplement besoin de me reposer”. Avec ce qu’elle a encore réalisé ce dimanche, difficile en tout cas de ne pas la placer parmi les grandes favorites à la victoire lors du Ronde. Car actuellement, avec son maillot arc-en-ciel sur le dos, elle est clairement sur un nuage. 

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