Adrien Petit : « J’étais au fond du trou »

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Crédit photo James ODVART / DirectVelo

Adrien Petit adore Paris-Roubaix. Ce dimanche, pour sa onzième participation à la course de ses rêves, le Nordiste l’a encore prouvé en décrochant le meilleur résultat de sa carrière dans « l’Enfer du Nord », sur ses terres et sur ses pavés qu'il aime tant. 10e en 2016, 9e en 2017, 15e en 2019, il a cette fois-ci pris place aux portes du Top 5 sous ses nouvelles couleurs d’Intermarché-Wanty-Gobert (voir classement). “Quand j’ai vu le début de saison que j’ai fait, les jambes que j’avais à Gand-Wevelgem, j’étais forcément confiant. Mais ma grippe, il y a dix jours, m’a mis un gros coup au moral. J’ai annulé mes participations à l’Escaut et à l’Amstel car j’étais au fond du trou. Je ne me sentais pas bien lors du Tour des Flandres… Mais je suis resté concentré. J’ai encore fait une séance de six heures et de 200 kilomètres jeudi. Le travail a payé”, se réjouit-il au micro de DirectVelo, en zone mixte, au cœur du vélodrome de Roubaix. 

“Franchement, je suis vraiment content de ma course. Je suis arrivé ici sans savoir où je me situais mais j’ai donné le meilleur de moi-même”, insiste celui qui s’est retrouvé, dans la dernière heure de course, dans le groupe des favoris qui s’est joué la victoire. “Avant la deuxième zone de ravitaillement, j’ai dû changer de vélo après une crevaison et ça m’a un peu mis dedans, même si j’ai bénéficié des voitures suiveuses pour revenir. J’y ai laissé beaucoup de cartouches mais je me suis quand même retrouvé dans le groupe des costauds dans le final. J’avais vraiment de très bonnes jambes”. Puis le Néerlandais Dylan van Baarle (INEOS Grenadiers) s’en est allé vers la victoire en contrant d’autres accélérations, dont celle de l’intenable slovène Matej Mohoric (Bahrain-Victorious). “Quand c’est sorti, j’étais incapable d’y aller. J’avais des crampes, c’était terrible. Je n’ai pas de regrets à avoir. Tom Devriendt termine 4e. On a fait une grosse course”

« JE ME RAPPROCHE »

Sur la toute fin de course, il a collaboré avec son compatriote Laurent Pichon (Arkéa-Samsic) pour sauver une place dans le Top 10. “Il fallait que l’on s’entende pour ne pas se faire reprendre par les groupes de derrière. J’ai roulé au max sur les pavés et il me relayait sur la route. Ça nous a permis de revenir sur Mathieu (van der Poel) et Jasper Stuyven. Sur le vélodrome, j’ai rarement été battu au sprint, même si ce n’est jamais pour la gagne (sourire). J’étais donc assez confiant”. Avec également Tom Devriendt 4e, la WorldTeam belge réalise une très grosse performance et une sacrée campagne de Classiques après la victoire de Biniam Girmay à Gand-Wevelgem et celle d’Alexander Kristoff à l’Escaut. “Tom le mérite aussi. Il était dans une grande condition depuis trois semaines”.

Pour sa part, Adrien Petit n’a jamais été aussi près de son rêve ultime de coureur. “Tous les ans, je ne suis pas très loin. 9e, 10e… C’est cool de pouvoir se rapprocher encore un peu plus du podium. Je suis vraiment content. C’est la confirmation que cette course me convient vraiment bien. Le podium, je ne sais pas si j’y monterai un jour mais en tout cas, je m’en rapproche”, sourit-il pour conclure. En grandes difficultés physiques il y a quelques jours, l’athlète de 31 ans prouve une fois encore à quel point il est précieux de faire preuve de résilience.

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