Annemiek van Vleuten a joué la bonne partition ce dimanche lors de Liège-Bastogne-Liège. La Néerlandaise avait le choix entre faire une première sélection dès la Redoute puis tout donner dans la Roche-aux-Faucons ou attendre cette bosse pour enfin bouger. Elle a choisi la première option. “Il n’y a plus la côte de Saint-Nicolas et je sais que j’ai plus de chances de partir seule en produisant deux accélérations. C’est comme le bon vin, la force vient avec l’âge. Plus je produis d’efforts, plus j’ai de chances de m’échapper“, reconnaît la Batave de 39 ans.

La sociétaire de Movistar a tout de même eu fort à faire. “Le cyclisme féminin devient de plus en plus dur. Il y a plus de prétendantes qu'auparavant. Je sais que je suis meilleure que jamais, notamment dans le sprint, mais ça ne te donne pas toujours la victoire. Après la Redoute, je me suis retrouvée avec toutes les SD Worx, elles ne voulaient pas collaborer. Il n’y rien à dire, c’est une bonne tactique de leur part. J’avais confiance sur le fait que je pouvais m'extirper“. Elle a réussi à distancer ses concurrentes dans la Roche-aux-Faucons et à tenir jusqu’au bout malgré le vent de face (voir classement). “Dès le départ, je savais qu’il serait dur de finir seule car mes rivales en contre avaient l’avantage d’être ensemble. Il fallait être le plus aérodynamique possible comme dans un contre-la-montre“.

Après plusieurs podiums et Top 5, il s’agit de son premier succès à l’occasion d’une course d’un jour WorldTour depuis le Tour des Flandres l’an passé. “Je suis super fière de gagner encore un Monument. C’est incroyable de finir la campagne des Classiques printanières de cette façon“, avoue Annemiek van Vleuten qui s’était déjà imposée à Liège-Bastogne-Liège en 2019. Désormais, elle va se reposer deux semaines à la maison. “Je vais profiter. Ma confiance augmente. C’est de bon augure avant le Tour de France qui est un gros objectif“.