WB-Fybolia Morbihan : « Nous ne sommes pas l’équipe à battre »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Le Tour de Bretagne ouvre ses portes. Et pour la formation du WB-Fybolia Morbihan, c’est une date un peu particulière en cette année 2022. Après le succès au classement général de Jean-Louis Le Ny, l’année passée, les hommes de Léo Moréac vont disputer leur tour régional dans la peau des tenants du titre. Mais les choses ont changé en quelques mois, à commencer par l’effectif qui s’est largement renforcé. Pour une équipe qui évoluait encore en N2 il y a deux ans, et en N3 un an encore avant, l’ascenseur monte vite. Mais le directeur sportif préfère rester prudent, comme il l’explique à DirectVelo.

DirectVelo : Comment juges-tu le début de saison de ton équipe ?
Léo Moréac : On est satisfait, on s'est fixé des objectifs jusqu'au Tour de Bretagne qui va un peu solder et conclure cette première partie de saison. On a sept victoires, on a été régulier, on aurait pu en gagner d'autres, car on a joué la gagne à chaque fois. On a parfois un peu de mal à conclure. On a fait des gros numéros en mettant plusieurs coureurs aux premières places, mais quand on n’a pas réussi à faire basculer la course on n’a pas gagné. Ce sont des petits réglages, mais il y a eu un gros renouvellement donc ce sont des choses logiques aussi.

Ce trio Guichard/Bennett/Le Ny, très attendu, a déjà répondu présent…
On est content de ce trio, mais aussi de ce qu'il se passe derrière. Le fait d'avoir des coureurs d'expérience qui courent devant, pour jouer la gagne, ça démontre bien que notre formation avec les jeunes va vite. On a des jeunes qui progressent vite, c'était l'objectif initial de la saison. C'est sur de bons rails, ils arrivent petit à petit à tous jouer un rôle de plus en plus loin dans la course. Nos cadres sont vraiment bien avec les jeunes, c'est ce qu'on attendait et c'est ce qu'il se passe. C'est la grosse satisfaction, plus que la victoire encore. On a une moyenne d'âge quand même basse. Autour des 21 ans environ.

« ON NE PEUT PLUS SE QUALIFIER DE PETIT POUCET »

À l'approche du départ du Tour de Bretagne, comment est l'état d'esprit, de ton côté et dans le groupe ?
C'est assez paradoxal, on a beaucoup de sollicitations en tant que vainqueur sortant, on fait un beau début de saison donc ça va de ce sens, mais sur le papier on reste dans les plus petits avec les autres N1 au départ. Il ne faut pas tout mélanger. Il y a un très beau plateau, on ne peut plus se qualifier de petit poucet, je suis d'accord. Mais nous ne sommes pas non plus l'équipe à battre. Il y a des armadas. On l’aborde avec ambition mais sans pression.

Est-ce qu'il y a une pression nouvelle en étant dans la peau du vainqueur en titre ?
Il ne faut pas que ça change notre façon de courir. C'est différent dans les sollicitations mais c'est notre première Classe 2 de l'année. Ça peut nous permettre de nous affirmer plus rapidement dans le peloton des grosses équipes. Et puis c'est à nous de nous concentrer sur ce qu'on a à faire et les sept jours livreront leur verdict pour savoir si on a réussi ou pas.

Avec toutes ces cartes à jouer, ce sera tactiquement un peu différent de l'année dernière où Jean-Louis Le Ny avait quand même un certain leadership, et qui revient en plus de blessure...
L'année dernière on était arrivé avec un Jean-Louis en très grande forme. Beaucoup tournait autour de lui. Là il revient de blessure, il n’a repris que dimanche dernier après sa chute. Ça a été mais pour l'instant il faut qu'il monte en pression, ce n'est pas du grand Jean-Louis. Mais depuis il y a encore une semaine de passée. On y va avec plusieurs cartes, un effectif équilibré, homogène. Ça permettra en fonction des scénarios de pouvoir jouer parfois différemment.

« PAR RAPPORT À L’ANNÉE DERNIÈRE OÙ IL Y AVAIT PLUS DE DÉCOUVERTE… »

Tu pourras notamment compter sur Stefan Bennett et Mickaël Guichard, qui vont découvrir l’épreuve. Quel est leur état d’esprit ?
Ils le découvrent tous les deux, oui. C'était un souhait en venant chez nous, de découvrir les courses réputées, comme une des très grosses Classe 2 d'Europe. Il y a toute la ferveur, ils sont venus pour ça. Ils sont motivés, c'est le but du haut niveau. Ils peuvent apporter sur sept jours, même si tout le monde a déjà fait une Classe 2 dans l'équipe. Par rapport à l'année dernière où il y avait plus de découverte, cette année c'est très homogène avec les six. On emmène un sprinteur, Lucas (Bourgoyne). Le but est de prendre jour après jour, c’est un parcours différent. L'année dernière c’était très dur d'entrée de jeu. Au soir de la première étape il n’y avait plus que dix gars, là ça risque de mettre plus de temps. On est parti dans l'idée de d'abord viser les coups sur les étapes, et après en fonction de ce qui se passera, on changera ou non notre fusil d’épaule.

En N2 il y a encore deux ans, vainqueur du Tour de Bretagne l’année dernière, faut-il s’attendre à voir WB-Fybolia Morbihan aller à un niveau encore au-dessus ?
Ce n'est pas le but actuel, le but est de se stabiliser. On a un effectif très jeune derrière, on va accompagner tout ce monde vers le haut niveau. La construction de l’effectif fait qu'il y a des cadres pour les aider à progresser. Le Tour de Bretagne a accéléré la progression, que ce soit médiatiquement et autres. Mais avec une victoire d'étape cette année, ça serait très réussi, on signe.

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