Yannis Voisard a bien débuté son Tour de Romandie (2.UWT). “Mon temps est honnête pour un coureur de 56 kilos. Ce n'est pas mal”, appréciait-il ce mardi auprès de DirectVelo, à l’issue de son prologue alors qu’il était à 18 secondes du leader provisoire, l’Autrichien Felix Grosschartner (voir le classement final).

L’habituel coureur de Swiss Racing Academy, qui participe pour la première fois à une épreuve WorldTour, est l’un des trois Romands de la sélection suisse, avec Antoine Debons et Valère Thiébaud. “J’ai commencé le cyclisme en compétition sur des courses régionales à 11-12 ans. Quand le Romandie passait dans ma région, vers Neuchâtel ou dans le Jura, j’allais voir la course avec des yeux de gamin. Ça me faisait rêver. Cette course a une place très spéciale pour un Romand”. Ces derniers jours, il a reçu plus que de messages d'encouragements qu’à l'accoutumée. “Forcément, ça suscite beaucoup de passion chez le public, surtout romand. Ça fait plaisir”.

FINIR SANS REGRETS

Classé 5e de l’Istrian Spring Trophy puis 13e du Circuit des Ardennes en ce début de saison, il n'a pas fait de préparation spécifique pour ce grand rendez-vous. “Nous avons reconnu le final de toutes les étapes. J’ai préparé le prologue sur le vélo de chrono mais sinon, je ne l’ai pas spécialement préparé plus que ça”, reconnaît l’ancien stagiaire d’Arkéa-Samsic.

Pour lui, un Tour de Romandie réussi serait de finir dimanche soir sans regrets. “C’est un très beau parcours, un peu comme toutes les années”, sourit le grimpeur de 23 ans. Cette grande première pourrait être déterminante pour la suite de sa carrière. Yannis Voisard, qui a présenté ce mardi le maillot de la future équipe Tudor (voir ici), refuse de se mettre une pression supplémentaire. “Ce n’est pas la seule course importante pour mon futur. La saison est longue, avec plein de belles courses. Mais c’est une très belle vitrine”. Comme le prochain Tour de Suisse s’il est retenu par Michael Albasini.