La « bonne stratégie » de Pau Vélo Sport 64
Scénario rêvé pour Pau Vélo Sport 64. Au sommet de la montée Jalabert, ils sont trois coureurs du club palois à ouvrir la route sur le Tour du Gévaudan, deuxième manche de la Coupe de France N3. Dans le juge de paix de l’épreuve lozérienne, seuls Paul-Victor Esteves (VC Tournus-Passion Boulange) et Mattis Lebeau (Sprinter Nice Métropole) ont pu accompagner le trio Dorian Carreau-Pierre Carlet-Tom Donnenwirth. “Moi, ce n’était pas sûr que je passe. C’était sauve qui peut, reconnaît Dorian Carreau au micro de DirectVelo après l'arrivée. Nous avons fait une belle montée et derrière on a bien roulé sur le plat”.
Sous la menace d’un groupe de neuf coureurs, Tom Donnenwirth a attaqué à six bornes de l’arrivée située à Mende. “Nous voulions attaquer à tour de rôle”, indique le coureur qui a bénéficié d’une cassure réalisée par ses coéquipiers. Après avoir pris une dizaine de secondes d’avance, il a vu le retour de Dorian Carreau à 1 500 mètres de la ligne. “J’ai pris un grand relais en le reprenant”. Ce qui a permis à son coéquipier de souffler quelques instants. Aux 500 mètres, le contre est revenu sur leurs talons. “J’ai dit à Tom de lancer le sprint”. Et personne n’a pu remonter les deux Palois au grand regret d’Aurélien Le Lay, 3e (voir classement).
UNE REVANCHE APRÈS BORDEAUX-SAINTES
Le Tour du Gévaudan avait été coché par le club des Pyrénées Atlantiques. “On s’était troué à Bordeaux-Saintes, la première manche, rappelle Luca De Vincenzi. J’étais censé faire le sprint mais j'avais perdu Dorian dans la dernière borne. Nous étions déçus d'avoir zéro point. Nous sommes venus sur ce Tour du Gévaudan avec une bonne équipe, soudée”. Et surtout efficace.
Sur le papier, le parcours correspondait parfaitement à Tom Donnenwirth. “J'étais confiant au départ. J'ai bien couru et il y a eu une belle stratégie de course de l'équipe”. Il n’a pas eu à bouger avant la montée Jalabert, où tout s’est sans surprise joué, alors que Luca De Vincenzi avait pris place dans la principale échappée du jour, rejointe avant le premier passage à Mende. ”L'objectif était d'arriver le plus frais possible au pied. Mes coéquipiers m'ont placé idéalement. Je me sentais super bien dans l’ascension”, rapporte le coureur aux origines alsaciennes. Il avait bien préparé son affaire en montant des cols lors d’un stage près d’Annecy (Haute-Savoie). “J'ai pu exploiter mes qualités de grimpeur sur ce parcours”, apprécie le vainqueur, début mars, de la Ronde du Sel à Salies de Béarn, en 2e catégorie. Il avait chuté il y a deux semaines au Tour de l’Ardèche Méridionale. “Je me suis pris une belle pelle mais je me suis vite remis”. Ses adversaires ont pu le constater ce dimanche.