Alexandre Delettre commence « à monter en puissance »
Quelques hectomètres ont manqué à Alexandre Delettre. Sorti à la cloche pour rejoindre Harry Sweeny (Lotto-Soudal), le coureur de la Cofidis et son binôme ont tenu tête au peloton jusqu’à la flamme rouge. Mais malgré ce kilomètre manquant pour jouer la victoire, le coureur de 24 ans voit le positif. "La forme est très bonne. Après les 4 Jours de Dunkerque j'ai bien récupéré. J'étais bien, je devais faire une course de mouvement dans le final, avec Bryan (Coquard). Mais au final Bryan n'était pas super bien pour l'arrivée donc on se devait d'être actifs". Alors il n’a pas hésité à se porter vers l’avant pour les dix derniers kilomètres de course. "Dans le dernier tour j'ai vu que ça relançait un peu, on revenait sur les échappés, j'ai voulu tenter ma chance".
Son attaque tranchante n’a pas permis à d’autres coureurs de prendre sa roue. "Je pense que j'ai giclé très fort et personne n'est venu avec moi. Je suis rentré sur le gars de Lotto qui était déjà échappé, donc ce n'était pas évident avec un peloton lancé derrière juste avant l'arrivée. Il m'a manqué un kilomètre, c'est comme ça", regrette-t-il. Accompagné du coureur australien, l’entente était idéale. "On ne s'est pas regardé, dès que je suis rentré sur lui il fallait qu'il récupère un peu donc il ne m'a pas relayé de suite. Après on a bien tourné à deux, mais il était déjà bien usé comme il était devant depuis un moment. Dans le final on a passé nos relais. Le problème, c'est que le final n'était pas favorable. Avec la bosse, et derrière un peloton qui arrive à vive allure, ils vont plus vite que nous".
« JE ME DISAIS QUE ÇA POUVAIT LE FAIRE »
Le seul regret pour Alexandre Delettre est inhérent à ses adversaires. "J'aurais aimé que ça bouge plus tôt, mais quand c'est sorti à deux, ça s'est un peu posé derrière. Du coup il fallait qu'on mette quelqu'un à rouler, c'était compliqué de relancer. J'aurais bien aimé qu'on relance à plusieurs dans le final". Et avec cette bosse de fin qui avait été décisive sur les deux courses féminines, l’ancien coureur de Delko a bien cru pouvoir jouer la victoire. "On se retournait, je ne les voyais pas trop, je me disais que ça pouvait le faire. Mais je savais très bien que ça pouvait revenir très vite, et en me retournant au kilomètre, je les ai vus, et là je me suis dit que c'était mort".
Le circuit n’était peut-être pas assez dur par rapport à ses qualités, pour lui permettre de faire de vraies différences sur le peloton. "Moi j'ai le punch, mais tenir comme ça sur dix bornes, c’est autre chose, je ne suis pas un rouleur. À deux c'était difficile, il aurait fallu qu'on soit un ou deux de plus, ça aurait été plus simple". Mais les beaux jours arrivent pour le 19e des 4 Jours de Dunkerque. "Ça commence à monter en puissance, j'arrive dans ma période où je me sens le mieux. J'avais ma carte pour bouger un peu, donc je suis content d'avoir pu le faire". Nouvelle opportunité de le faire ce dimanche, au Tro Bro Léon, dans un rôle qui lui convient parfaitement. "Je suis toujours dans un second rôle, mais toujours là pour aider et être actif". Alexandre Delettre a posé les premières pierres.