Troisième chrono de l’année pour Corentin Ermenault et troisième victoire. Après les contre-la-montre du Grand Prix National de Cintegabelle et de la Boucle de l'Artois, le sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence s’est adjugé ce jeudi le prologue du Tour de la Mirabelle (2.2 – voir classement). “C’est une surprise. Je n’y croyais pas spécialement. Quand je suis arrivé, je me suis dit que j’allais faire un bon temps mais je pensais me faire battre parce que je n’avais pas de grandes sensations. Ça fait plaisir. Je continue mon invincibilité en chrono. J’espère que ça va continuer jusqu’au France“, déclare-t-il au micro de DirectVelo.

Spécialiste de la piste, le cycliste de 26 ans était à son aise sur un parcours de 2,6 kilomètres, soit un peu plus de la moitié d’une poursuite individuelle (4 km). “Je suis parti assez bien mais je ne pense pas que j’étais parmi les premiers au milieu. J’ai lissé mon effort et j’ai accéléré petit à petit jusqu’à la fin“. Après le Tour du Loir-et-Cher (2.2), il était justement à la Coupe des Nations sur piste à Glasgow où il a battu à deux reprises le record de France de la poursuite individuelle (lire ici et ici). Puis, il a coupé avant d’effectuer un stage en altitude à Font Romeu avec l’équipe de France dont il est redescendu la veille au soir.

« JE TROUVE ÇA UN PEU BÊTE D’INTERDIRE »

Corentin Ermenault aurait aimé pouvoir utiliser un vélo de chrono sur ce prologue. “Je l’ai appris hier que j’allais courir avec un vélo traditionnel. Je n’étais pas content. Sur une 1ère catégorie, pourquoi pas pour mettre tout le monde à égalité. Sur une Classe 2 où il y a quand même des professionnels, je trouve ça un peu bête d’interdire. On nous dit qu’on n’est pas forcément bon en chrono en France. Si en plus on interdit les vélos spécialisés sur les plus grosses courses que les amateurs peuvent faire, c’est un peu dommage“.

Son but sur le Tour de la Mirabelle est d’accumuler des kilomètres en prévision du Championnat de France du contre-la-montre où il avait fini 3e amateur l’an passé. “Je suis ici pour m’entraîner. Actuellement, je ne pense pas que la condition soit là. Je ne vais pas forcément défendre le maillot (jaune de leader, NDLR). On verra ce que veulent faire mes collègues. La course est pour eux et non pour moi“.