Robin Meyer : « J’arrive dans ma période »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Robin Meyer retrouve des sensations. Après une première partie de saison difficile, le sociétaire de Philippe Wagner Cycling s’est échappé ce samedi lors de la première étape du Tour du Pays de Montbéliard (2.2) où il a décroché le maillot de meilleur grimpeur (voir classements). Le Gardois de 26 ans revient pour DirectVelo sur son escapade, sa première partie de saison et sa venue dans la structure haut-saônoise.

DirectVelo : Pensais-tu partir à l’attaque sur cette première étape du Tour du Pays de Montbéliard ?
Robin Meyer : Je n’avais pas forcément prévu d’aller dans l’échappée. Je me sentais bien et j’ai eu une opportunité. J’ai été le premier à lancer l’échappée. Je suis parti tout seul. J’ai relancé avec Mathis Le Berre. On est sorti, on n’était pas très nombreux mais on était quand même des costauds. Une fois partis, il fallait y aller. Ce sont des conditions que j’affectionne avec la chaleur et un parcours que j’aimais bien aussi. Je suis un coureur qui aime bien être à l’avant. C’est ma première vraie échappée de la saison.

« PLUS DE SON, PLUS D’IMAGE »

Comment ça s’est passé dans le groupe de tête ?
On s’est tous bien entendu. Deux gars ont eu des défaillances (Loris Trastour et Sébastien Havot, NDLR), on n’était plus que quatre. On a toujours bien tourné même si c’était très dur pour nous car il y avait une partie vent de face où on tapait le nez dedans. On a laissé beaucoup de cartouches. Après je n’ai plus eu de son, plus d’image. J’ai eu une fringale. Je ne savais même pas comment j’allais finir le dernier tour. Je termine très loin. Je suis quand même content d’avoir été devant.

Tu n’es pas reparti bredouille puisque tu as revêtu le maillot de meilleur grimpeur…
Quand on est à l’avant, autant aller le chercher. Ça fait toujours plaisir d’avoir un maillot, d’être sur le podium et c’est bien pour l’équipe. J’ai juste essayé de disputer le premier GPM. Les autres, je n’ai pas trop eu besoin. Ça s’est fait naturellement. Ça ne me dérangerait pas d’être de nouveau devant pour garder cette tunique. C’est le vélo que j’aime.

« JE CHERCHAIS DES SENSATIONS »

Tu as connu une première partie de saison sans grands résultats. Comment l’expliques-tu ?
Pour le moment, c’est une saison vraiment blanche. J’ai eu beaucoup de problèmes mécaniques qui sont désormais résolus. J’ai bâché beaucoup de courses à cause de ça. C’était dur mentalement. Je n’ai pas non plus énormément couru. J’ai surtout été sur de grosses épreuves. Ce n’était pas évident en étant à 90 %. Je n’étais pas non plus mauvais, je cherchais des sensations. Vendredi, j’ai fait un prologue correct (28e). Aujourd’hui (samedi), j’avais de bonnes sensations jusqu’à mon coup de barre. J’arrive dans ma période avec la chaleur que j’adore.

Pourquoi as-tu rejoint Philippe Wagner Cycling cet hiver après ton expérience chez Nippo-Provence-PTS ?
Soit j’arrêtais, soit je retrouvais une équipe où financièrement, je m’y retrouvais. J’ai 26 ans. Il faut que je pense aussi à ça. J’avais toujours la passion. J’ai contacté cette formation au dernier moment, début octobre. Le projet m’a plu. Nippo ne me conservait pas et je ne sais pas si j’aurais eu envie de continuer là-bas. C’était une super expérience avec de très belles courses. Mais on n’a jamais été dans de très bonnes conditions. C’était une nouvelle Continentale étrangère et on sait parfois que c’est un peu limite. C’était très stressant et pas idéal pour performer. Cependant, je ne regrette pas d’y être allé.

« MA SAISON PEUT VITE CHANGER »

Quel est ton programme après le Tour du Pays de Montbéliard ?
Je vais me tester sur le Championnat de France contre-la-montre. Je ne sais pas à quoi m’attendre. J’ai un très bon vélo, je roule souvent avec. Ça me faisait plaisir de le préparer et voir ce que ça donne. Ensuite, j’aurai le Tour du Pays Roannais, puis beaucoup de courses d’un jour jusqu’aux gros rendez-vous du Tour Alsace et du Tour de Savoie Mont-Blanc.

Comment imagines-tu la suite de ta carrière ?
C’est possible que ce soit ma dernière saison. Je suis toujours motivé et je me fais plaisir. Si demain je fais un gros coup, ma saison peut vite changer. Mais il faut penser à son avenir. J’hésite à reprendre mes études en biologie que j’avais arrêtées après la deuxième année.

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