Niccolo Bonifazio : « Comme une course en Belgique »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Le compteur est débloqué pour Niccolo Bonifazio. Sur la dernière étape de la Route d’Occitanie, le coureur de la TotalEnergies est parvenu à lever les bras pour la première fois en 2022. "Je n'avais pas gagné en début de saison, cette année j'ai travaillé pour retrouver la victoire ou un résultat. Depuis le début de saison j’ai fait des places, mais il manquait des victoires, là c'est réussi", se réjouit l’Italien, qui n’avait déjà décroché qu’un seul succès en 2021, sur le Grand Prix Jef Scherens. Et ça tombe bien, pour ce dernier acte, il a retrouvé des airs de Belgique en Occitanie. "C'était comme une course en Belgique, il y en avait partout dans les 50 derniers kilomètres, il n'y a pas de moments de récupération, c'est à fond".

En effet, à presque 70 kilomètres de l’arrivée, le vent a découpé le peloton. Bien placé, Niccolo Bonifazio est dans la bonne bordure, accompagné par Niki Terpstra, Geoffrey Soupe et Cristian Rodriguez. "C'était très dur aujourd'hui, c'était 60 km à fond, mes coéquipiers m'accordaient leur confiance, j'ai fait un bon sprint. C'est mon point fort, je fais toujours des bons sprints quand je suis cuit", sourit-il. Et le sprinteur de 28 ans devait être bien rincé à en croire le résultat final. "J'ai surveillé Viviani pour le sprint, je pense que c'était une bonne roue aujourd'hui. Il a lancé aux 200 mètres, j'ai vu un espace sur la gauche et j'avais les jambes pour le déborder. Je suis content de mon sprint, je gagne limite sur le Movistar (Max Kanter, NDLR)".

« DIFFICILE D’AVOIR LA CONDITION POUR LA GAGNE »

Soulagement donc, au moment de passer la ligne, mais pour une courte durée. Quelques mètres après la ligne, la catastrophe est évitée in extremis lorsqu’un enfant traverse la route juste devant l’Italien, condamné à une manœuvre réflexe. "Il faut faire très attention à la sécurité. Ce n’est pas pour moi, ce n’est pas juste ma chute qui a été évitée, c’est surtout pour lui", souffle-t-il, soulagé d’avoir évité un drame. Un éclair de lucidité après quatre jours intenses. "Cette Route d’Occitanie n’était pas facile, je pensais que ça serait moins dur, avec la chaleur tous les jours. Ça devait être tranquille aujourd'hui aussi et finalement... J'avais encore la fatigue d'hier donc j'ai voulu prendre le groupe pour travailler pour la suite".

La forme et la confiance sont désormais revenues. "Je ne cours pas beaucoup cette année, c’est difficile d'avoir la condition pour la gagne, mais je marche mieux et j'espère que ça va continuer. Le Championnat d’Italie est une course de résistance, je vais bien m'entrainer cette semaine pour être prêt". À défaut du Tour de France, qu’il n’est pas forcément assuré de disputer. "Je pense que j'ai la forme pour le Championnat, j'ai fait des belles étapes, avant une bonne semaine à la maison et j'irai pour aller chercher un résultat. J'espère faire le Tour mais je ne suis pas dans la sélection. Ma victoire changera peut-être quelque chose". Pourquoi pas avec le maillot vert-blanc-rouge. 

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