Arnaud Démare rêvait d’un quatrième titre de Champion de France chez les Élites mais ce ne sera pas pour cette année. Piégé par un groupe de costauds sorti dans le dernier tour, le Picard a dû se contenter d’une anecdotique place d’honneur en réglant le premier peloton (voir classement). “Je suis forcément déçu. Lorsque c’est sorti, personne de l’équipe n’a pu y aller. Ensuite, on n’avait pas d’autre choix que celui de rouler pour essayer de rentrer mais on n’a pas réussi à le faire, donc voilà…”, souffle-t-il à chaud pour DirectVelo, marqué et frustré.

Sans surprise, la formation Groupama-FDJ a joué à 100% la carte de son sprinteur sur ce circuit de Cholet qui, sur le papier et malgré le scénario des épreuves Amateurs puis Femmes, pouvait (devait ?) convenir aux routiers-sprinteurs. “Je savais que ça allait être très punchy mais il fallait quand même que j’attende, que je reste avec les sprinteurs. Donc quand ça a bougé à deux tours de l’arrivée avec Rémi Cavagna ou Adrien Petit, j’ai préféré attendre. J’ai l’habitude de ce genre de situations. On comptait sur moi. J’étais la meilleure carte de l’équipe. D’ailleurs, j’ai gagné le sprint du peloton, mais il aurait fallu « un groupé »…”.

Lors du dernier tour de circuit, le meilleur sprinteur du dernier Tour d’Italie a été victime d’une crevaison lente. “J’avais la trouille dans les virages. J’avais peur de déjanter. Ce sont quelques watts qu’il m’a manqué mais de toute façon, je n’aurais pas pu suivre les six”, admet-il, tout en regrettant une fois encore ce scénario de course. “On aurait dû rentrer”. Mais dans le final, ses derniers coéquipiers n’avaient tout simplement plus les jambes pour ramener le paquet sur la tête de course. “On le sait, c’est de plus en plus ouvert. On était treize au départ. On avait toute la course à maîtriser. On a payé nos efforts sur la fin”.