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Cyclo-sport : Antoine Boudsocq brille à la maison avant le Roannais

Crédit photo Florianne Verne

Crédit photo Florianne Verne

Antoine Boudsocq n’est pas un habitué des cyclosportives. Mais l’athlète de 22 ans, licencié au Grenoble Métropole Cyclisme 38, n’a pu disputer que trois épreuves sur route depuis le début de la saison en cours, la faute à un problème physique survenu dès le mois de janvier. Alors, après avoir repris du poil de la bête, il a décidé de se faire plaisir le week-end dernier en prenant part à l’une des cyclosportives les plus réputées du calendrier : la Trilogie de Maurienne. À domicile. Avec à la clef une réussite quasi-totale puisqu’en trois journées de course, il s’est d’abord imposé sur la grimpée de la Madeleine avant de prendre la 2e place les deux journées suivantes, avec l’enchaînement du Télégraphe et du Galibier puis, le lendemain, un autre rendez-vous très difficile avec le Col de la Croix-de-Fer et une arrivée à la Toussuire. Rien que ça ! De quoi le (re)mettre sur de bons rails, tant physiquement que mentalement, avant de reprendre les choses sérieuses au sein du calendrier des Amateurs ce week-end, sur le Tour du Pays Roannais. Entretien avec le Savoyard. 

DirectVelo : Tu t’es illustré le week-end dernier sur la Trilogie de Maurienne ! Que faisais-tu sur cette cyclosportive réputée ?
Antoine Boudsocq : Je suis toujours coureur de 1ère catégorie à Grenoble mais le problème, c’est que j’ai eu le syndrome de l’essuie-glace au mois de janvier. J’ai été complètement à l’arrêt, je n’ai pas pu rouler une seule fois pendant trois mois, alors que j’avais prévu de faire une saison pleine, chez les Élites, avec le club. Malheureusement, dans ces conditions, ça n’a évidemment pas été possible. J’ai repris au printemps, d’abord par intermittence et en ayant toujours mal. J’ai dû attendre le 5 juin pour retrouver la compétition, sur le Championnat d’Auvergne-Rhône-Alpes, ce qui fait évidemment super tard. Maintenant, j’espère que tout ça est derrière moi et je compte bien faire une seconde partie de saison normale avec le club en enchaînant bien plus les compétitions. En attendant, pour me remettre dedans, j’ai décidé de participer à cette cyclosportive car c’était chez moi. J’habite dans le coin. La première des trois journées de course passait même devant mon portail (sourire). C’était l’occasion de mixer un gros entraînement et la partie ludique.

Tu t’es donc servi de cette cyclosportive comme d’une préparation pour les événements à venir !
Je serai sur le Tour du Pays Roannais ce week-end. C’est une très belle compétition, là aussi près de la maison. Et ces trois jours de “course” en Maurienne m’ont forcément aidé à me remettre dedans. Je suis de Montvernier, alors c’était vraiment l’occasion de découvrir cette belle cyclo avec des cols que je connais par cœur. J’ai pu travailler dans les cols, c’est bien.

« ON ESCALADE LES COLS LES PLUS MYTHIQUES »

Que peux-tu nous dire de cette Trilogie de Maurienne, toi qui connais parfaitement la Savoie ?
C’est une cyclosportive qui a la particularité de se disputer sur trois jours, ce qui est très rare. C’est l’une des plus réputées de France, il y a beaucoup de monde au départ. On escalade les cols les plus mythiques de la région comme la Madeleine ou le Galibier. C’est vraiment un grand plaisir, on en prend plein les yeux. Surtout qu’il a fait beau, mis à part vendredi où l’on a pris un peu de pluie dans la Madeleine. Pour le reste, tout était simple pour moi. J’étais à cinq minutes de la maison alors je n’avais pas de question à me poser pour le logement entre chaque journée (sourire). C’était super pratique. 

Comment as-tu trouvé l’adversité sur l’événement ?
Franchement, j’ai trouvé qu’il y avait quand même du niveau. Ceux qui viennent ici sont forcément des purs grimpeurs qui ont l’habitude de ce genre d’efforts. J’ai vu plein de spécialistes. Évidemment, ça ne court pas comme en Élite. J’ai senti que la plupart des mecs n’aiment pas les à-coups. Chacun essaie de garder son rythme. Ça monte au train mais ça reste du costaud car il y a des gars très endurants. C’est du chacun pour soi donc on se gère comme on l’entend, il n’y a pas de tactique d’équipe. Tout se fait vraiment à la pédale.

« J’AI VU QUE C'ÉTAIT POSSIBLE »

Tu as trouvé le temps et l’envie de t’imprégner de cet univers cyclosportif alors même que tu as un emploi du temps très chargé…
Je bosse dans le bâtiment, ce qui, je crois, n’est pas très commun pour un cycliste (sourire). Je travaille sur l’énergétique, le chauffage, le traitement de l’air et de l’eau. Je fais de la maintenance et du dépannage sur des sites depuis maintenant quatre ans. Je suis à temps-plein alors autant dire que ce n’est pas simple de faire du vélo en compétition et de bosser dans le bâtiment en 35 heures/semaine. L’été, ça va encore car j’essaie d’aller rouler directement après le boulot pendant une heure et demi. Mais l’hiver, c’est plus compliqué. Je fais tout sur le home-trainer. Dans tous les cas, je dois me contenter de huit à douze heures d’entraînement par semaine. C’est très light mais je commence à bien me connaître et je m’y fais.

Peux-tu, dans ces conditions, être ambitieux pour la fin de saison ?
J’espère décrocher quelques accessits. J’y suis parvenu l’an dernier (6e d’étape sur les 4 Jours des As-en-Provence - photo ci-dessous -, 14e du GP de Varennes-sur-Allier ou encore 8e du Mémorial d’Automne de Chasseneuil - CDF N3 - en fin de saison, NDLR). Ça m'avait fait plaisir, j’ai vu que c’était possible. Je ne sais pas si je continuerai encore longtemps comme ça car c’est prenant. Mais tant que j’y prends du plaisir, et tant que ça marche, je le ferai.

  

 

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