Anthony Macron deux fois plutôt qu’une

Crédit photo Patrice Meunier

Crédit photo Patrice Meunier

Sur les terres seino-marines de l’ancien Premier Ministre Édouard Philippe, la victoire sur les Boucles de l’Austreberthe est revenue à Anthony Macron, un jeune homme made in Pas-de-Calais. “Franchement, c’est cool ! Je me savais capable de gagner, mais de là à le faire… C’est mon premier succès sur une Élite Nationale”. Le sociétaire de l’USSA Pavilly Barentin peut se féliciter d’une victoire acquise au terme d’une course haletante et intense, qui s’est décantée très tôt, aux alentours du Km 20. “Je n’avais pas prévu d’y aller si tôt mais j’ai vu que la plupart des favoris bougeaient alors j’y suis allé aussi”.

Le groupe de tête a ensuite bien collaboré pendant de nombreux kilomètres, avant qu’un duo composé de Damian Wild (AVC Aix-en-Provence) et de Romain Chan Tsin, coéquipier d’Anthony Macron, ne prenne la fuite à quelques 30 bornes du terme de l’épreuve. “J’étais au top dans le contre car je n’avais plus à rouler”. La décision s’est ensuite faite en partie dans la Côte de l’Enfer, que le futur lauréat a parfaitement manœuvrée. “J’ai vu que la plupart de mes adversaires ont fait le pied à fond. J’ai préféré y aller plus tranquillement et gérer mon ascension”. Avant de remonter les coureurs les uns après les autres, pour finalement revenir sur la tête de course… à 500 mètres de l’arrivée. “Et j’ai produit mon effort final aux 200 mètres pour aller gagner”. Une vraie fierté pour l’athlète de 23 ans. “Cette victoire, je suis allé la chercher au mental car j’étais vraiment à bout physiquement. Je ne savais plus trop où j’en étais sur la fin de course mais j’y ai quand même cru”. Et bien lui en a pris.

« J’AI TOUCHÉ LE FOND »

Avec ce succès (voir classement), Anthony Macron a en quelque sorte doublé la mise après l’avoir déjà emporté, une semaine plus tôt, sur les routes de la Boucle Villainaise (Toutes Catégories), en Mayenne. L’occasion, aussi, de tourner la page après une période compliquée. “Le tout début de saison avait été bon mais à partir du mois d’avril, j’ai enchaîné les problèmes. J’ai eu une tendinite, qui est ensuite revenue à la suite d’une chute. Puis j’ai encore chuté dans un ravin”. Une chute qui aurait pu s’avérer sérieuse. “Dans mon malheur, j’ai eu la chance qu’il n’y ait pas de rochers ou autre. Je suis tombé dans les ronces”. Mentalement, il admet qu’il était alors “au plus mal”. Et donc, forcément, dans le doute. “J’ai touché le fond”.

Il faut dire que le Nordiste, résident d’Arras, s’était donné les moyens de réussir. “Cette année, c’est la première fois que je ne fais que du vélo avec l’envie de tout faire au millimètre. J’ai eu 23 ans en avril et j’avais l’envie de tout faire au mieux, de prendre un maximum de plaisir en faisant une belle saison”. Maintenant que la roue semble bien vouloir tourner, il espère bien continuer de surfer sur la bonne vague. “La chance est revenue alors que ça faisait un bon moment que j’enchaînais les soucis, même si j’ai toujours senti que j’avais de bonnes sensations. Mais il me manquait toujours quelque chose”. Ce quelque chose qui se nomme la réussite, indispensable dans la quête de succès. “Je vais maintenant faire mon retour sur le Grand Prix de Nogent-sur-Oise. Ce sera ma première de l’année face aux pros”. Trois ans après avoir déjà vécu la même expérience, lors du même événement, avec le maillot du VC Rouen 76. L’occasion de confirmer ses très bonnes dispositions actuelles.

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