Sten Van Gucht : « Je n’ai pas hésité »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Sten Van Gucht tournait autour. Ce samedi après-midi, sur la troisième étape du Tour de Côte d’Or, le Belge s’est offert son premier succès de la saison en Élite Nationale (voir classement). Voilà désormais, avant la dernière étape, le coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme 4e du général à 20 secondes du nouveau leader, Julien Souton. Le vainqueur de l’édition 2019 exprime sa satisfaction au micro de DirectVelo et évoque la dernière étape, où il espère bien renverser le général une semaine après avoir perdu le Tour du Pays Roannais lors de l’ultime journée.

DirectVelo : Te voilà vainqueur pour la première fois de la saison en Élite !
Sten Van Gucht : J’ai eu une saison un peu compliquée, j’espérais mieux. Je suis bien revenu depuis le Circuit des Monts du Livradois, début juin. Depuis, je n’ai pas eu l’opportunité de faire des courses Élites à part la semaine dernière, au Tour du Pays Roannais, où j’étais très bien. Ça fait du bien de gagner en Élite mais ça ne veut pas dire que les victoires en Toutes Catégories représentent moins de choses. Je venais ici pour le général et si je pouvais prendre une étape, c’était tant mieux.

Tu n’étais pas dans la première échappée partie d’entrée de jeu…
On savait qu’avec Émile Brenans et moi, on avait encore deux cartes à jouer au classement général. Au départ, l’idée était d’avoir encore deux mecs placés ce soir au général pour pouvoir jouer sur la dernière étape qui sera assez longue. Nous n’avions personne de l’équipe dans le bon coup alors nous avons de suite pris les choses en main. Dans la bosse, j’ai essayé de faire un peu le tempo pour qu’on garde le maximum de mecs de l’équipe. Charvieu-Chavagneux a aussi roulé. Une fois rentré, c’est sorti tout de suite. Cette fois-ci, on avait Émile dedans donc derrière j’étais rassuré.

« JOUER UN PEU LES DEUX »

Et tu sors en contre !
Le final était un enchaînement de trois bosses, à chaque fois un peu plus difficiles. La première était roulante, la deuxième plus raide et la dernière très raide. Dans la deuxième, j’ai vu qu’Émile était en difficulté. Lorsque Julien Souton a attaqué, je n’ai pas hésité. J’ai tout de suite collaboré parce qu'il fallait rentrer devant et ne plus jouer à 100% la carte d’Émile. On rentre dans la dernière bosse. J’ai décidé de faire le rythme jusqu’au sommet. J’ai collaboré avec les autres au lieu d’attaquer. J'ai essayé de jouer un peu les deux, l’étape et le classement général.

Comment s’est passé le sprint ?
Je pense que tout le monde pensait plus à l’étape qu’au classement général. Il y avait Giacomo Ballabio qui ne roulait pas beaucoup, je ne comprenais pas trop pourquoi mais il avait certainement ses raisons. Je savais qu’il allait vite. Normalement, un sprint en faux plat descendant, je n’aime pas trop. Je préfère quand c’est sur la force. J’ai fait presque toute la descente en tête. En arrivant tout en bas, il y a eu quelques mecs qui ont essayé de prendre le virage rapidement pour faire une cassure. Ils n’ont pas réussi à faire d'écart. J’ai fait le dernier kilomètre en tête pour garder le tempo et j’ai lancé peu à peu. À 500m de l’arrivée, j’ai commencé à accélérer et à 200m j’ai vraiment lancé. Ça l'a fait, je ne m’y attendais pas après les efforts faits notamment dans la descente où il fallait pédaler. Ce n’est pas une arrivée où tu veux lancer en tête mais je pense que tout le monde était un peu sec. Ça a roulé vite hier (vendredi), ce matin aussi. Il manquait de la fraîcheur chez un peu tout le monde. J’avais peut-être un peu plus de fraîcheur que les autres.

« PAS FACILE DE SORTIR »

Ce dimanche, ça sera tout pour le général ?
Oui, comme sur les trois premières étapes. Hier (vendredi), j’ai roulé à fond avec Thomas Devaux pour essayer de rentrer devant et prendre le plus de temps possible sur les autres derrière. Je pense faire le maximum depuis le départ pour le classement général. Au Tour de Côte d’Or, je suis bien surveillé et ce n’est pas facile de sortir. On ne me laisse pas facilement aller dans des échappées. Ça reste compliqué, il faut avoir un peu de chance. J’espère avoir un peu de réussite demain.

Tu t’étais imposé ici au général il y a trois ans…
Nous étions sortis dans un moment un peu difficile, avec Jérémy Cabot, Florent Castellarnau et Théry Schir, sur la deuxième étape. C’est sur cette étape-là qu’on a pris 1’30” et ça nous avait mis dans le coup pour le général. Je me souviens de la dernière étape, ça avait fait la guerre dès le début et à la fin c’était vraiment dur. J’espère que demain ça sera pareil. Si ça bataille toute la course, sur 150 bornes le troisième jour, je pense qu’on peut faire la différence au final.

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