Juliette Labous : « L’étape qui me faisait le plus peur »
L’air de rien, Juliette Labous vient de passer un sacré gros morceau dans sa quête d’un très bon classement général sur le Tour de France. Bien sûr, les étapes clefs sont encore devant, avec la si redoutée étape des chemins blancs, ce mercredi, ou les deux dernières étapes en montagne, sur ses terres franc-comtoises. Mais la leader du Team DSM redoutait surtout l’épisode 3 de ce Tour. Finalement traversé sans trop d’encombres. “Je suis contente car c’était une étape dure, punchy. C’est l’étape qui me faisait le plus peur sur le papier. Je suis heureuse d’avoir été bien comme ça et d’avoir pu être, quasiment, avec les meilleures”.
Sur la ligne d’arrivée, elle n’a concédé que onze secondes à la lauréate, la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig. Elle remonte également à la 8e place du général (voir classements). Une bonne opération alors qu’elle a, un temps, été piégée dans le final. “Au bas de la bosse, (Kasia) Niewiadoma est tombée devant moi et du coup, j’ai pris un trou. Pfeiffer (Georgi) m’a ramenée au pied de la bosse mais il a fallu faire un gros effort et une fois arrivée au pied, j’ai accusé le coup et je n’ai pas pu suivre les meilleures. Mais je n’ai pas paniqué. De toute façon, je ne pouvais pas aller plus vite dans la bosse. On n’avait que dix secondes de retard au-dessus alors je savais que ça pouvait rentrer. Puis (Demi) Vollering est tombée avec Liane (Lippert)”.
Un tournant puisque Demi Vollering est ensuite parvenue à rentrer sur le groupe de Juliette Labous. En compagnie, également, de Kasia Niewiadoma. Deux appuis de poids qui ont permis à ce tout ce joli monde de rentrer sur la tête de course. “Ensuite, une fois revenue sur l’avant, je n’étais pas super fraîche alors je ne pouvais pas tenter grand-chose dans la dernière montée”. Une fois encore, et comme la veille (lire ici), l’athlète de 23 ans parvient à limiter la casse. “Onze secondes à l’arrivée, ce n’est rien. Je suis contente d’avoir montré, et de m’être prouvé, que les sensations sont bien là et que les jambes tournent comme je l’espérais”. Un autre gros morceau l’attend, désormais, lors de la quatrième journée. Mais à chaque jour sa peine et pour l’instant, Juliette Labous est dans les temps.