L’air de l’Ain fait du bien à Jaakko Hänninen

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Sa victoire sur le Tour du Gévaudan puis sa médaille de bronze lors du Championnat du Monde Espoirs d’Innsbruck (Autriche) semblent bien loin. Il est vrai que c’était il y a déjà quatre ans. Emballée par les performances du Finlandais, l’équipe AG2R Citroën l'avait recruté et misait beaucoup sur l’ancien coureur de l’EC Saint-Etienne Loire, qui a, depuis, peiné à confirmer ses belles promesses au plus haut niveau mondial. Au cœur de sa quatrième saison dans le WorldTour, il ne comptait jusqu’à dimanche dernier que deux Top 10 au niveau international, une 4e place au Tour du Doubs 2019 puis un fond de Top 10 lors de la Mercan’Tour Classic, l’an passé.

Longtemps, ce coureur passe partout - bon grimpeur et puncheur également à l’aise dans les descentes - a semblé être à la recherche de ses meilleures sensations. Jusqu’à cette prestation solide, ces trois derniers jours, sur les routes du Tour de l’Ain (2.1). Mercredi, d’abord. Présent dans le groupe des favoris jusqu’au bout malgré une très grosse sélection, il a décroché la 5e place de l’étape, à Lagnieu, et le dossard 13, accroché à l’envers dans son dos, ne lui a visiblement pas porté malheur. Bien au contraire. “Je suis arrivé pour la victoire donc forcément, j’étais content de ce résultat. Avec tous les problèmes que j’ai eus, c’était déjà bien de voir que j’étais capable de monter avec les meilleurs”, se satisfaisait-il ce jeudi midi, au départ de la dernière étape, auprès de DirectVelo. Car Jaakko Hänninen n’a pas connu que des moments évidents ces derniers temps. “Durant le printemps, c’était difficile à vivre. Physiquement, je n’étais pas bien. Alors, automatiquement, ça n’allait pas mentalement non plus… Je suis content de revenir mais il y a encore mieux à faire, bien sûr”, lâche-t-il dans un entretien réalisé en français. 

DES SOUVENIRS DE L'ÉDITION 2020 DANS LES ASCENSIONS

Sans rentrer trop dans les détails, l’athlète évoque un Covid long et une grippe qui a traîné dans le temps, également, lorsqu’il parle de son début de saison 2022. Pour le reste, il se dit satisfait de son évolution. “Je me suis bien intégré dans l’équipe. J’aime l’ambiance qu’il y a dans le groupe. Je vais tout donner dans les semaines qui viennent. Je n’ai pas encore mon programme pour la fin de saison alors je prends les courses une par une. Avec ces jambes-là, je vais être plus ambitieux. Ce résultat me fait du bien. Maintenant, je vais jouer le général”, lâchait-il donc avant le dernier acte de la trilogie.

Finalement, il a confirmé la bonne impression laissée la veille lors de cette ultime étape. 8e à Lélex-Mont Jura, il termine même au pied du podium au général final (voir classements). “Franchement, je suis content. Je suis venu ici en remplacement de Clément Berthet. Ce Tour de l’Ain n’était même pas prévu à mon programme”, souligne Jaakko Hänninen après l’arrivée finale, toujours pour DirectVelo. Pour cette dernière étape, il avait prévu de “rester au contact des leaders” le plus longtemps possible. “La Cofidis a fait le tempo. J’avais prévu d’attaquer dans la descente, qui était longue et technique. Je voulais tenter de faire un écart. En bas, j’ai finalement coupé mon effort. J’ai eu des crampes alors je n’avais plus la force d’attaquer dans le final. Puis dans la dernière montée de Lélex, c’était à la jambe”. Et il est parvenu à tenir jusqu’au bout. Il termine sans regrets, bien qu’il n’échoue qu’à quatre secondes du podium. “C’est bien. Ce Tour de l’Ain, je l’avais fait il y a deux ans (14e, NDLR). Je ne connais pas trop les noms de cols mais quand on a passé les montées, je m’en suis souvenu. J’étais dans l’échappée ce jour-là, sur cette même étape”. Nul doute que Jaakko Hänninen gardera de meilleurs souvenirs encore de cette édition 2022.   

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