Paul Penhoët n'évolue au sein de la WorldTeam Groupama-FDJ que depuis trois semaines mais il a déjà vu l’ensemble de sa formation présente sur les routes du Tour Poitou-Charentes (2.1) se mettre à son service, ce mardi, à l’occasion de la première journée de course de la semaine. Avant de jouer la gagne lors du sprint final. “C’était vraiment serré et il y avait pas mal de rétrécissements dans le final. J’ai été idéalement placé par les gars alors qu’avant ça, j’avais passé la journée dans la roue de Stefan (Küng). Il n’y a pas grand-monde qui le pousse alors j’étais vraiment tranquille”, rigole le désormais ancien coureur de la Conti auprès de DirectVelo.

Malgré son jeune âge et son manque d’expérience au plus haut niveau, Paul Penhoët n’a pas eu froid aux yeux. “Je me sentais vraiment bien mais ça fait toujours drôle d’avoir une équipe qui roule pour toi comme ça à ce niveau. Ce n’est pas pareil qu’avec les gars de la Conti, que je connais vraiment bien. Quand c’est Stefan (Küng) qui te protège, forcément ça met un peu plus de pression mais sur le final, j’ai oublié tout ça et je me suis concentré sur le sprint”. Avec l’avantage d’avoir pu bénéficier d’une protection rapprochée bénéfique. “Ça m'a permis de bien garder du jus pour la fin. Mais aux 300 mètres, les AG2R ont déjà lancé ! Je savais que ça lancerait de loin avec le vent de dos, mais quand même pas de si loin. Je me suis fait un peu avoir. Quand Marc (Sarreau) a lancé, il a vraiment pris de la vitesse et je n’ai pas réussi à reprendre le temps perdu avant la ligne. C’est dommage mais je suis super content que l’équipe se mette au travail pour moi comme ça”.

Car la Groupama-FDJ a un objectif prioritaire bien précis cette semaine. “Normalement, c’est tout pour le général avec Stefan. Mais ils m’ont fait confiance et ça me fait plaisir. C’est incroyable qu’un gars comme ça passe la journée à me protéger”, insiste le coureur de 20 ans. Quelques minutes après cet échange, Paul Penhoët a finalement été déclassé de l’étape pour sprint irrégulier. Mais il a vu qu’il était, à la pédale, capable de jouer avec les meilleurs sur ce TPC. “Forcément, ça me conforte dans l’idée que c’est possible. On verra au jour le jour si une autre opportunité se présente, mais ce qui est sûr, c’est que j’aimerais vraiment en gagner une. Ce ne sera pas forcément facile de se mettre tous les jours à la planche. Ça peut peser dans les jambes mais oui, la semaine est encore longue”. Et les opportunités s’annoncent nombreuses.