Jordan Jégat a passé la première étape du Tour Poitou-Charentes (2.1) à l’avant de la course. “J’avais demandé la permission pour aller dans l’échappée et ça a été accepté. Si on n’avait mis personne devant, on aurait surtout joué la carte du sprint pour Manu (Morin). Au début, on n’était que deux, puis quatre et six. C’était bien mais c’était presque trop car le peloton ne nous a jamais laissé d’avance et on a toujours dû s’employer et rouler fort, tout au long de l’étape. Finalement, je ne sais pas si c’était le mieux d’être six”, souriait-il au pied du podium protocolaire auprès de DirectVelo.

Le sociétaire de l’UC Nantes Atlantique et ses compagnons de fugue n’ont jamais pris plus de deux minutes d’avance sur le peloton. “J’ai même cru qu’on allait se faire reprendre assez tôt dans l’étape, lorsque c’est revenu à 50 secondes et que les coureurs d’Euskaltel roulaient fort. Je me suis dit que ça allait être un coup d’épée dans l’eau car on avait déjà laissé pas mal de jus dans l’affaire. Mais on a quand même pu passer la journée à l’avant”.

En cours d’étape, le néo-pro a joué les points et, surtout, les pois. “Une fois devant, ça aurait été dommage de ne pas jouer les maillots distinctifs. Je savais que ce n’était pas de la haute montagne mais là, c’est vrai que c’était pratiquement un GPM au sprint”, s’amuse celui qui découvre l’épreuve poitevine. Pour la suite de la semaine, “la priorité, ce sont les sprints pour Manu”. Pour le général, les Nantais préfèrent rester modestes. “En contre-la-montre, on n’a personne qui peut jouer les premiers rôles alors on va essayer de prendre d’autres coups aussi. Et si je peux retourner devant pour consolider mon maillot…”.