Avant de se tourner vers la saison 2023, où le VC Rouen 76 aura “un groupe essentiellement composé d’Espoirs”, il reste plusieurs rendez-vous importants au programme du club normand. À commencer par les 3 Jours de Cherbourg, de vendredi à dimanche. Avant cette cinquième et dernière manche, le club de Seine-Maritime pointe à la deuxième place de la Coupe de France N1, à 193 points du Vendée U (voir le classement). Le directeur sportif Jean-Philippe Yon fait le point au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Le Vendée U a-t-il déjà gagné la Coupe de France N1 ?
Jean-Philippe Yon : Non, la remise officielle est dimanche soir (sourire). Sincèrement, on n’a pas de chances de la gagner. Il faudrait qu’on court tout seul pour finir premier. On aimerait bien rester sur le podium. Nous avons fini 2e l’an passé et 3e en 2019. Si on y parvient, ça serait une jolie continuité et une belle marque de stabilité par rapport aux dernières années.

La Coupe de France reste un rendez-vous important pour le club ?
La Coupe de France est le fil rouge de la saison. Ça relate le niveau des clubs. À quelques exceptions près, les meilleurs clubs sont devant cette année. Nous avons eu de belles courses en Coupe de France, aussi bien le Grand Prix du Pays d’Aix, la Vienne Classic, la Boucle de l'Artois que le Chrono 47. Il n’y a pas eu de scénario stéréotypé mais des courses débridées.

Comment avez-vous construit l’équipe pour ce week-end ?
Nous avons prêté beaucoup d’attention dans l’approche. Il y avait beaucoup de coureurs motivés pour participer. On a surtout cherché à avoir une équipe équilibrée et à ne pas doubler les postes. Il y aura trois étapes assez différentes. Il y a toujours moyen de s’exprimer sur cette course, ce sont de beaux parcours pour les puncheurs. La course a souvent réussi à notre équipe, à l’inverse d’un Tour de la Manche qu’on n’arrive pas à gagner.

« LOIN D'ÊTRE EXTRAORDINAIRE »

Quel regard portes-tu sur la saison de ton équipe ?
Elle est mitigée, loin d’être extraordinaire (le VC Rouen 76 est 11e du Challenge BBB-DirectVelo, NDLR). Nous avons eu un cluster Covid en début de saison et derrière, ça a été dur pour plusieurs coureurs. On voit que c’est aussi le cas d’autres clubs actuellement. Par ailleurs, Dylan Kowalski n’a pas été à la hauteur alors que ça devait être un moteur de l’équipe. Jordan Levasseur a été impacté par le Covid. Il a souvent été malade. On lui a dit d’arrêter sa saison, ça ne servait à rien d’insister. Ce n’est pas simple quand tu as deux coureurs importants qui ont été en retrait.

Quelles sont en revanche les satisfactions ?
Nous sommes contents de ce qu’a pu faire Florentin (Lecamus-Lambert) qui a gagné deux fois sur la Coupe de France N1 (à la Vienne Classic et une étape de la Boucle de l’Artois, NDLR). Ça fait toujours plaisir d’amener quelque chose à un coureur. En arrivant chez nous, il avait besoin d’être relancé ou tout simplement lancé. Il a décroché son stage chez Cofidis. C’est une belle satisfaction, comme d’autres jeunes de l’équipe.

Une fois les 3 Jours de Cherbourg passés, est-ce que ça sera simple de garder les troupes motivées ?
Il reste encore plein de belles courses : la Ronde Mayennaise, Paris-Vierzon, Paris-Connerré, le Trophée des Champions ou Paris-Tours Espoirs. Nous avons encore quatorze coureurs disponibles, on va remplir les quotas sur les courses. Il n’est pas question de lâcher prise.