Inès Van der Linden : « Ça me fait énormément plaisir »
Inès Van der Linden a décroché son meilleur résultat de la saison - et de loin - à l’occasion de la Mirabelle Classic, dernière manche de la Coupe de France Femmes. La sociétaire du Team Groupe Abadie CC Boulou (club qui souhaite monter au niveau Continental l’an prochain) a passé une bonne partie de l’épreuve à l’avant et n’a été devancée que par celle qui l’accompagnait à l’avant, en la personne de Cecilia van Zuthem (voir classement). DirectVelo s’est entretenu avec l’Occitane de 27 ans - kinésithérapeute à temps partiel en parallèle de sa pratique du cyclisme - à sa descente du podium protocolaire.
DirectVelo : Tu as passé la course à l’avant !
Inès Van der Linden : Je sais que j’ai pas mal d’endurance alors je peux me permettre de tenter de loin. En plus, j’aime bien ça. Il y a eu plusieurs tentatives en début de course, il a fallu insister un peu et finalement, ça a fini par marcher. On n’était que trois alors c’était quand même osé, surtout qu’on n’a jamais eu beaucoup d’avance. Mais ça a été suffisant pour tenir jusqu’au bout malgré tout. C’est la première fois que je vais au bout via une échappée. Peut-être que j’aurais pu mieux faire sur la fin et qu’une plus grande expérience de ce type de situation m’aurait permis de ne pas me faire avoir sur la fin, au sprint (sourire). Mais en tout cas, c’était une course comme je les aime.
« CE N'ÉTAIT PAS FACILE »
C’est ton meilleur résultat de l’année !
Pour moi, c’était clairement une saison d’apprentissage. C’est ma première véritable saison sur le vélo, c’était la première fois que je disputais des manches de Coupe de France. Mes meilleurs résultats, c’était sur des contre-la-montre mais j’avais du mal à concrétiser sur les courses en peloton. Par manque d’expérience et par appréhension. Ici, c’est la première fois que j’ai réussi à réunir tous les ingrédients pour faire un bon résultat.
Que faisais-tu auparavant ?
Je viens du triathlon et plus particulièrement des triathlons longue distance. Ce n’est pas un sport où l’on frotte beaucoup, on est seule. Alors débarquer dans des pelotons de 150 filles, où ça roule parfois à 60 km/h, ce n’était pas facile pour moi mais ça commence à venir. L’approche technique est évidemment très différente. Il me manquait pas mal de choses que j’ai besoin de continuer à travailler. Au fil du temps, j’ai découvert à travers le triathlon que j’aimais beaucoup le vélo. J’aimais bien le côté ludique et stratégique des courses de vélo. Il se passe toujours quelque chose et j’adore ça. J’avais envie de tenter l’expérience des courses cyclistes, avec une équipe.
« DES EXPÉRIENCES ET DES ERREURS QUI ME SERVIRONT »
Et tu t’es donc retrouvée au Boulou cette saison…
Le club du Boulou n’est qu’à une heure et demi de chez moi alors c’était pratique pour commencer (elle réside à Limoux, dans l’Aude, NDLR). Je me débrouille par moi-même à l’entraînement. Je m’intéresse beaucoup à tout ce qui tourne autour de l’entraînement. Je n’ai pas d’entraîneur. J’ai commis des erreurs, notamment de surentraînement en début de saison. Mais ce sont des expériences et des erreurs qui me serviront pour la suite.
Ton podium du jour permet aussi à ton club de monter sur le podium final de la Coupe de France !
Les filles sont contentes. C’est super bien de monter sur le podium. Toute la saison, c’était un combat. Ça n'a jamais été gagné d’avance et ça me fait énormément plaisir d’aider l’équipe à finir sur le podium et confirmer qu’on fait partie des principales structures en France. Maintenant, ma saison n’est pas tout à fait terminée puisqu’il me restera encore le Championnat d’Occitanie du contre-la-montre. Je suis aussi en attente de savoir si je suis prise pour le Chrono des Nations.