Adrien Maire : « Un niveau que je n’ai jamais atteint »
Après avoir validé sa licence de STAPS, Adrien Maire assurait avoir “l’esprit libre" au début de l’été. Mais le grimpeur de l’AVC Aix-en-Provence n’avait depuis pas vraiment réussi à surfer sur sa victoire d’étape au Tour de Côte d’Or. “J’ai gardé une bonne forme tout l’été mais je n’ai pas eu forcément de réussite. Mais j’étais présent sur chaque course”, confie à DirectVelo le coureur classé 2e du Tour de Cantabrie et 14e du Championnat de France Espoirs. Ces dernières semaines, il a beaucoup pensé à la Ronde de l’Isard. “Je visais cette course”. Pour arriver en forme dans les Pyrénées, il a mangé du col près de chez lui, sur les hauteurs de Nice. “Je suis content que ça fonctionne”, apprécie-t-il. En effet, tout se passe bien pour lui avant le week-end. Classé 9e la veille à la station de Gavarnie-Gèdre, il a une nouvelle fois pris place ce vendredi dans le Top 10, en arrivant à Guzet-Neige sur les talons des hommes forts au général (voir classement).
Dès le début d'étape, les vert-et-noir ont décidé de prendre les choses en main et d'imposer leur propre rythme. Dans l'ascension du col de Menté, c'est en effet Nicolas Breuillard qui a longtemps mené le paquet, avec Adrien Maire dans sa roue. Puis rebelote dans le Portet d'Aspet "où ça a été quelque chose !", après qu'un groupe de costauds ne sort. "On n'avait pas une idée précise en tête quand on a emmené comme ça. Je sais juste que Nico aime bien monter à son tempo. Ce n'était pas du tout prévu mais du coup, ça a écrémé le peloton et ça nous a arrangés". Adrien Maire comptait bien profiter du travail de son coéquipier pour tenter de s'échapper. "On a essayé de sortir avec quelques attaques". En vain.
ANTICIPER POUR JOUER UNE VICTOIRE
Une fois le peloton regroupé dans la vallée, il s'est avéré évidemment que l'on assisterait à une nouvelle course de côte, comme la veille bien que les conditions - et la longueur de l'étape - n'étaient en rien similaires. “J'ai tout donné dans la montée finale, je me suis accroché jusqu'à ce que je n'en puisse plus. C'est monté très vite. il y a un très, très gros niveau sur cette édition et je suis à un niveau que je n'ai jamais atteint. C'est bien de pouvoir jouer et s'accrocher avec les meilleurs”.
Absent de l’échappée le premier jour, Adrien Maire remonte au général au fil des étapes et figure désormais dans le Top 15. Avant les deux dernières étapes, il entend bien passer à l’attaque pour embellir son palmarès. “Mon but reste de prendre les échappées car de toute façon, pour le général c'est cuit. Aujourd'hui (vendredi), ça n'a pas laissé sortir mais ce sera peut-être le cas demain (samedi). Et si on nous laisse un bon de sortie, pourquoi ne pas viser l'étape. Je vais tenter”, conclut le 18e et 19e des deux dernières éditions de la Ronde de l’Isard.