Damien Girard est le dernier appelé à Nice Métropole Côte d’Azur. Initialement recruté par le VC Rouen 76 (voir ici), l’ancien pensionnaire du CC Nogent-sur-Oise a finalement rejoint début novembre la formation Continentale des Alpes-Maritimes (lire ici). “J’ai été surpris, Nice m’a contacté au dernier moment vers mi-octobre. C’était en réflexion pendant trois semaines, puis ils ont donné leur accord. Je pense avoir réalisé une bonne saison en amateurs, ça m’a permis d’avoir cette opportunité. Le projet de pouvoir monter à l’échelon Continental pour découvrir le peloton pro m’a intéressé“, déclare à DirectVelo le Loir-et-Chérien de 21 ans.

Le lauréat du Tour Nivernais Morvan va faire son baptême du feu à partir de ce mercredi sur l’Étoile de Bessèges. “J’ai hâte de commencer la course avec de grands pros à côté de moi. C’est un rêve qui se réalise. Ça va me faire bizarre. J’aurai mon petit frisson au départ“. Avec quel rôle ? “Je ne sais pas trop. Je vais découvrir et aider l’équipe. Si j’ai l’occasion de mettre le nez à la fenêtre, de prendre une échappée ou de jouer un résultat, j’essaierai. Avant de parler performance, je dois prendre de la caisse, et faire au fur et à mesure mes armes“.

« UNE REMISE À ZÉRO »

Damien Girard a conscience qu'un autre monde l'attend. “Il faut rester humble et être honnête avec soi-même. Le niveau pro est très élevé. Peut-être que je serai plusieurs tons en dessous ou que je pourrai obtenir un Top 20 sur une étape. Je ne sais pas encore. C’est une remise à zéro. On peut revenir en amateurs l’année suivante. Je dois prouver pour essayer de faire une carrière“. Nice est une étape dans son processus. “C’est un tremplin pour pouvoir monter à l’échelon supérieur. Comme on en parlait avec le manager, le but n’est pas de rester ici cinq ans, mais de découvrir puis performer pour passer au-dessus. Je sors de mon cocon en passant d’amateur à Conti, ça peut me faire encore grimper“.

Son hiver s’est bien déroulé. “On a bien travaillé avec des stages réguliers. Je pense être prêt. J’ai roulé avec des coéquipiers qui ont un plus gros niveau, ça permet de progresser. Le courant est passé très vite, ils donnent des conseils. On a enchaîné les kilomètres, les entraînements étaient plus intensifs“. L'Espoir 4 a pu retrouver Julian Lino, nouvel arrivant à Nice, côtoyé à Nogent-sur-Oise en 2020 et 2021. “On se connaissait très bien. Cet hiver, on a fait une colocation à la semaine ensemble à Cagnes-sur-Mer. J’ai fait quelques navettes avec le Loir-et-Cher en novembre et depuis mi-décembre, j’y suis non stop. Je vais essayer de prendre un appartement à temps complet pour vivre ici, près de mes autres coéquipiers pour rouler ensemble“.