Décidément, Mattias Skjelmose est fidèle au rendez-vous en ce début de saison. Déjà brillant lors de l'Etoile de Bessèges et au Tour des Alpes-Maritimes et du Var, le Danois a décroché un nouveau podium, ce samedi, à l'occasion de la Faun-Ardèche Classic. De très bon augure avant son premier très gros objectif de l'année, sur Paris-Nice. DirectVelo s'est une nouvelle fois entretenu avec le coureur de la Trek-Segafredo après l'arrivée de la course.

DirectVelo : Tu semblais encore parmi les plus forts de l'épreuve mais tu n'as pas été en mesure de suivre Julian Alaphilippe et David Gaudu lorsqu'ils ont porté leur offensive...
Mattias Skjelmose : Je me sentais bien. Je suis content de terminer sur le podium car franchement, je n'étais pas en mesure de les suivre quand ils y sont allés. Dans ces conditions, objectivement, je ne peux pas avoir de regrets. Je pense que c'est la meilleure place que je pouvais faire.

As-tu été surpris qu'ils sortent à ce moment-là de la course ?
Pas vraiment car ça montait déjà en puissance depuis un moment. Personnellement, j'attendais l'attaque de Julian (Alaphilippe). Je me doutais qu'il tenterait quelque chose. On sait tous qu'il est capable d'en mettre une bonne et de tenir comme ça jusqu'au sommet. Et c'est ce qu'il s'est passé. J'attendais ce moment-là, j'étais prêt mentalement. Mais les jambes n'ont pas suivi. Je suis content de là où j'en suis malgré tout, ça va de mieux en mieux. Mais ce n'est pas fini car l'idée, c'est d'être à mon meilleur niveau pour Paris-Nice. En attendant, je vais remettre ça demain (dimanche) sur la Drôme Classic.

« MAINTENANT, JE PEUX VISER PLUS HAUT »

Il y aura un très gros plateau sur Paris-Nice avec, entre autres, ton compatriote Jonas Vingegaard mais aussi Tadej Pogacar ou Egan Bernal. Qu'espèreras-tu de cette "Course au Soleil" ?
J'irai d'abord pour le général. Si je peux faire un Top 10, voire un Top 5, ce serait bien. Mads Pedersen y sera aussi très ambitieux, pour les étapes. Je suis sûr qu'on va pouvoir courir après ces deux objectifs-là simultanément, ce sera le plan de l'équipe.

L'an passé comme en ce mois de février, tu as été très régulier sur des courses de Classe 1 ou de ProSeries. On imagine que Paris-Nice doit te permettre de basculer vers de nouvelles ambitions ?
Oui, c'est exactement ça. J'ai été bon l'an passé sur des courses d'un moindre niveau, pour le dire comme ça. Maintenant, je dois marcher en WorldTour, c'est le but. Je m'en sens capable. Jusqu'à présent, on avait volontairement fait le choix de me mettre sur des épreuves moins réputées pour s'habituer à jouer la victoire. C'était, j'en suis sûr, la bonne décision pour progresser. Maintenant, je peux viser plus haut. Il est d'ailleurs prévu que je dispute le Tour de France cette année, c'est aussi pour ça que je dispute beaucoup de courses en France cette année. J'aime ces courses françaises et, de toute façon, je suis convaincu qu'enchaîner les courses ici est la meilleure des préparations pour le Tour.