Les poursuiteuses françaises au sommet de la pyramide
Grande première au Caire pour les poursuiteuses françaises. Mercredi, en finale de la Coupe des Nations, Clara Copponi, Valentine Fortin, Marion Borras et Marie Le Net (Victoire Berteau qui a participé aux qualifications et au premier tour, s'alignait juste après dans l'Elimination) ont battu les Néo-Zélandaises en finale (voir les classements). Il y a quinze jours, le résultat était inversé à Jakarta. Samuel Monnerais, l'entraîneur des poursuiteuses, revient avec DirectVelo sur cette première victoire en grande finale.
DirectVelo : Que représente cette victoire en Coupe des Nations ?
Samuel Monnerais : C'est une nouvelle étape de franchie dans l'évolution de ce groupe. C'est une victoire face aux Néo-Zélandaises. On sait qu'en Coupe des Nations, le niveau n'est pas toujours le même. Il manque certaines des meilleures concurrentes qui sont sur la route. Mais hier (mercredi), elles gagnent devant les Allemandes qui alignaient trois Championnes olympiques et devant les Néo-Zélandaises qui ont réussi 4'08" à Jakarta. Elles arrivent à élever leur niveau et se rapprocher du très haut niveau mondial. Et c'est leur première victoire dans une grande finale.
VENT D'AIR FRAIS AU CAIRE
Qu'est-ce qui a changé par rapport à Jakarta ?
Le grand changement, c'est la piste semi-couverte. Il y a du vent. La ligne droite peut-être vent de face ou vent favorable (la vitesse par équipes s'est courue avec une seule équipe en piste pour cette raison, NDLR). Je ne sais pas si ça a perturbé les Néo-Zélandaises mais les Françaises ont su le gérer parfaitement.
Les conditions météo sont donc particulières ?
La température est fraîche. Quand on était à Jakarta, il faisait 30°C et quand on regardait la météo pour Le Caire, il faisait chaud également. Mais juste avant la compétition, la température a chuté. Il faisait 16-18°C pour les qualifications. On a attendu le dernier moment pour décider des braquets car à cette température, la densité de l'air n'est pas la même.
« LES ÉQUIPES ONT JOUÉ LE JEU DE LA QUALIFICATION OLYMPIQUE »
Quelle va être la suite de la saison sur piste pour les poursuiteuses ?
Normalement, il n'y a pas de raison d'aller à la manche du Canada (20-23 avril, NDLR) sauf si on connaît une grosse désillusion en Omnium (avec Victoire Berteau, NDLR) et en Américaine (Clara Copponi-Valentine Fortin, NDLR). Ce serait aussi une bonne chose pour leurs groupes sportifs. Elles doivent faire leur métier de coureur cycliste sur la route. On a la chance d'avoir des équipes françaises qui ont joué le jeu de la qualification olympique. Elles ont été très conciliantes, c'est une collaboration constructive.
L'équipe de poursuite a-t-elle encore une marge de progression ?
On a su gérer l'enchaînement Championnat d'Europe-Jakarta-Le Caire. Les filles montent en puissance. Ici, elles sont mieux qu'à Jakarta mais elles ne sont pas encore à leur meilleur niveau.