Clément Carisey : « C’est vite le feu »

Crédit photo Noémie Morizet

Crédit photo Noémie Morizet

Après le Tour du Loiret, l’Alpes Isère Tour et le Tour du Beaujolais, Clément Carisey complète sa collection sur le Tour Nivernais Morvan. Ce jeudi, il s’est emparé de son quatrième maillot de leader en un mois et ce en autant de courses par étapes. “C’est un peu fou. Je me sens tellement bien que tout ce que j’entreprends, ça marche”, apprécie-t-il auprès de DirectVelo.

« J'ÉTAIS ARRÊTÉ NET »

Après son sacre au général du Tour du Beaujolais dimanche dernier, le coureur de Charvieu-Chavagneux IC n’a pas touché au vélo le lundi et s'est lâché mentalement pendant 48 heures. “J’étais arrêté net dans la vie normale mais mardi sur le vélo, je n’étais pas à plat”. Et il a donc été au rendez-vous dès le première étape du TNM, disputée entre Garchizy et La Machine sur une distance de 161,1 kilomètres.

Clément Carisey n’était pourtant pas présent dans un premier groupe de 19 coureurs qui a compté jusqu’à 45 secondes d’avance. “Nous avions Anthony Baudis et Antoine Aebi à l’avant. Dans un Grand Prix de la Montagne, ça a relancé et on a pu rentrer avec d’autres coureurs”. Le groupe s’est cassé et c’est un nouveau coup d’une vingtaine d’éléments qui est ressorti. “L’entente n’était pas géniale, il y a eu des cassures”.

« C'ÉTAIT CHAUD JUSQU'À LA LIGNE »

À plus de 70 kilomètres de l’arrivée, ce sont finalement huit coureurs qui ont pris le large, huit costauds : Antoine Berger, Kévin Le Cunff, Adrien Maire, Yannick Martinez, Damien Poisson, ainsi que deux coureurs coéquipiers, Guérand Le Pennec et Killian Verschuren, et un certain Clément Carisey. Dans le final, l’Isérois est à l’affût d’une ouverture pour partir à deux ou trois. “Je me méfiais d’une arrivée au sprint avec Kévin Le Cunff et Yannick Martinez”. Au final, il sort seul à douze bornes du terme. “J’avais entre 5 et 12 secondes d’avance. C’était chaud jusqu’à la fin. Il n’y a pas vraiment de gestion. Avec cette arrivée à La Machine, on a l’impression de s’écraser…”. C'est à 100 mètres de la ligne qu’il comprend que son sixième succès de la saison lui tend les bras (voir classement).

Le voilà avec un enième maillot jaune sur le dos. Sur le papier, cette étape aux 2300 mètres de dénivelé était la plus difficile de la semaine. “Nous étions pas mal en prise pendant toute la journée. Théoriquement, l’étape de ce vendredi est la plus facile. Mais il y a 90 gars au départ et des équipes de cinq coureurs, c’est vite le feu”. Mais en pleine bourre, Clément Carisey a le profil du pompier pyromane.

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