Au début de cette saison 2023, Damien Bodard voulait retrouver son niveau après les espoirs entrevus lors de ses premiers tours de roue au sein de l’équipe Sojasun en 2021. Car 2022 n’a pas été à la hauteur de ses espérances. "J’ai été malade aux Plages Vendéennes et ensuite j’ai eu le Covid fin avril, début mai. Ça m’a dérangé très longtemps, j’ai été embêté jusqu’au mois de juillet avec des difficultés à faire monter le cœur et l’impression de toxiner dès le premier effort", raconte-il au micro de DirectVelo.

Avec une campagne de classique bretonnes encourageante, ponctuée par une 6e place lors de Redon-Redon, il espérait continuer sur cette lancée. Mais le Castelneuvien a dû attendre la Route Vendéenne pour retrouver le haut des classements. Suffisant pour participer au Championnat de France à Cassel. "Je sentais que la forme montait les week-ends d’avant". Pourtant, présent dans la présélection de huit coureurs transmise au sein de l’équipe, il ne faisait pas partie des cinq sélectionnés une semaine avant le départ. Mais son coéquipier Antonin Souchon, en méforme sur le Tour Nivernais Morvan, n’est finalement pas retenu pour aller dans le Nord. "Je finis premier de l’équipe mais normalement j’étais là pour aider Hugo (Millet). Il est tombé deux fois dans le dernier tour. Je pense qu'il fallait vraiment être fort pour terminer, je coince dans les deux derniers tours. Je suis content". Et il le reconnaît, "Si j'avais couru l’année dernière sur ce circuit, je n’aurais pas terminé la course". Signe que la forme est revenue.

À LA RECHERCHE D'UNE PREMIÈRE VICTOIRE EN ÉLITE

Damien Bodard a profité de ces bonnes sensations pour courir à Manche-Océan dimanche dernier. Durant une première partie en ligne où il ne fallait pas se faire piéger, un groupe d’environ 25 éléments se présente à l’entrée du circuit final. "On sort à cinq sur le circuit final et le tour d’après, il y a quatre autres mecs qui reviennent sur nous avec Adrien (Lagrée). On se retrouve à dix devant et Florian Rapiteau décide d'attaquer. Je trouvais que c’était un peu tôt pour y aller et avec le nombre qu’on était derrière, je pensais qu’on allait rapidement rentrer sur lui. Mais certains mecs étaient un peu cramés donc il a vite pris du champ". À partir de ce moment-là, le coureur de 21 ans décide de relancer le rythme du groupe de contre, sans réussite. C’est son coéquipier, Adrien Lagrée, qui parvient à faire la différence, derrière le professionnel de St-Michel-Mavic-Auber 93, en compagnie de Nicolas David et Swann Gloux. "Ensuite, c’est rentré de l’arrière avec Florian Dauphin et Ilan Larmet vu qu’on ne roulait plus trop. Et dans le dernier tour, ils se sont regardés dans le groupe de tête et on revient dans le sprint final". À l’arrivée, il est récompensé par une 7e place (voir classement).

La suite du programme se fera du côté du Tour des Deux-Sèvres. "Ce serait bien, au vu de la forme du moment, de pouvoir gagner une étape. C’est un parcours que j’aime bien, je l’ai fait l’année dernière. Ça ressemble au parcours de la Route Vendéenne, c’est dans le même secteur". Ensuite, il sera présent sur le Kreiz Breizh Elites, à condition de faire partie de la sélection bretonne pour les Championnats de France de l’Avenir, car son équipe souhaite faire doubler les deux épreuves aux coureurs sélectionnés. Toutes les courses auront leur importance pour les coureurs de l’équipe Sojasun espoir-ACNC, puisque le sponsor historique se retire à la fin de la saison. "On a une réunion d’ici une semaine ou deux avec toute l’équipe et le manager Maxime Heulot".