Cédrine Kerbaol, dix dernières minutes décisives
Cédrine Kerbaol est plus que jamais candidate au maillot blanc du Tour de France Femmes. Après l’avoir décroché le premier jour à Clermont-Ferrand, elle a encore marqué des points ce lundi, à Mauriac. Arrivée plus ou moins dans le groupe des favorites, elle a pris encore du large sur sa dauphine, Ella Wyllie (voir classement). "Au final, ça s'est bien passé. Les filles de l'équipe ont fait un vrai gros job pour me replacer. Je sentais que j'étais un peu crispée et stressée. C'était assez dangereux. Il y a eu de grosses chutes à la fin. Elles m'ont vraiment mise en confiance et m'ont replacée à l'avant du peloton, c'était top".
Si elle est plutôt rassurée à l’arrivée, c’est parce que les premiers kilomètres n’ont pas mis la coureuse de Ceratizit-WNT dans les bonnes dispositions. "En début d'étape, je ne me sentais pas super bien, j'ai eu un peu peur". Heureusement, la première partie de course n’était pas décisive. Mais sur la seconde moitié, il n’y avait plus de place pour un coup de mou. "La fin m'a un peu fait penser à Liège-Bastogne-Liège. Le circuit aussi mais ça ne roulait pas assez vite dans les bosses au début pour faire la différence. SD Worx contrôlait. Ce n'était pas très marrant. Il y avait un bouchon dans toutes les bosses, c'était impossible de se replacer. C'était super frustrant. Par contre, dans les parties techniques, ça roulait plein gaz, le peloton était super étiré".
Plus les kilomètres ont avancé, plus Cédrine Kerbaol sentait ses meilleures jambes arriver. "Je me sentais bien dans les dix dernières minutes". Timing idéal. La Bretonne était tellement bien qu’elle n’est pas restée au chaud dans les roues. Elle a tenté d’accélérer l’allure dans la montée vers Mauriac. "Dans la dernière bosse, je me suis sentie super bien. J'ai essayé d'attaquer à un kilomètre du sommet, ça n'a pas été très tranchant, mais je voulais quand même essayer. Pour le sprint, j'ai fini comme j'ai pu, il ne me restait pas grand-chose. Je finis dans le bon groupe, c'est cool. J'ai hâte de voir comment la forme évolue". Maillot blanc solidement installé sur ses épaules, les espoirs sont permis.