Cette fois, Marie-Morgane Le Deunff passe à la trappe

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Marie-Morgane Le Deunff était en sursis mais la sentence est finalement tombée ce vendredi après-midi : la Bretonne ne terminera pas son premier Tour de France. En souffrance depuis les premières journées de l’épreuve, elle était déjà passée tout près du hors-délais jeudi. 24h plus tard, elle passe à la trappe pour de bon.

L’APPUI D’ANASTASIYA KOLESAVA

Lors de la cinquième étape, tout d’abord, la sociétaire de l’équipe Arkéa s’est vite retrouvée dans un groupe d’attardées d’une petite dizaine de coureuses, au sein duquel elle a passé plus de 100 km. “On se disait que ça allait être compliqué de rentrer dans les délais. On a tout donné dans le final pour finir le plus vite possible”, expliquait-elle pour DirectVelo vendredi matin, au lendemain de cette galère. “Heureusement que j’avais une coéquipière avec moi, qui sait rouler fort. Elle a su nous motiver pour continuer à rouler vite dans les bosses”, ajoute-t-elle en évoquant la Biélorusse Anastasiya Kolesava. 

Ce petit grupetto a connu une grosse frayeur à deux bornes de l’arrivée, en étant bloqué dans les rues d’Albi par… un train. Cet incident les a empêchées d’arriver dans les délais. Durant quelques minutes, Marie-Morgane Le Deunff et ses compagnons de fortune ont alors été annoncées hors-délais… Avant d’être finalement repêchées. “C’était chaud ! Sur le coup, on ne savait pas trop ce qu’il allait se passer… Normalement, c’était bon mais ce n'était pas sûr. Il a fallu attendre la validation”

80 BORNES EN SOLO

Au départ de la sixième étape, Marie-Morgane Le Deunff se disait toute heureuse de pouvoir continuer l’aventure. Mais avait tout de même lâché une phrase presque prémonitoire. “Je ne vais rien lâcher. Psychologiquement, c’est dur mais je m’accroche. Maintenant, l’objectif n’est plus d’essayer de se montrer, d’être offensive, mais simplement de me battre pour finir chaque jour dans les délais et aller au bout du Tour”.

Lâchée très tôt vendredi sur les routes du Tarn puis de la Haute-Garonne, elle est finalement arrivée 2’53” trop tard sur la ligne - 24'24" après la lauréate - à la suite de quasi 80 km seule devant la voiture balai. “Je suis complètement rincée”, lâchera-t-elle brièvement après l’étape. Au bout du rouleau, celle qui aura traîné sa misère durant six jours - aucun Top 100 en six étapes - doit quitter le Tour sans avoir pu se frotter à la mythique ascension du Tourmalet. Avec l’espoir de revenir l’an prochain pour, cette fois-ci, finir le Tour.  

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Marie-Morgane LE DEUNFF