Léo Bisiaux a préparé l’avenir en Bretagne
La course en ligne du Championnat de France U19 n’aura pas connu le même dénouement que le contre-la-montre pour Léo Bisiaux. Après sa 3e place sur le chrono du mercredi, l'Auvergnat avait pour ambition de faire mieux sur le circuit de Plédran. Mais un Championnat reste un Championnat. "Les courses d’un jour, c'est un peu compliqué. On s’attendait tous à une course un peu plus dure. Finalement, ça aurait pu se faire plus à la pédale. Celui qui gagne a montré qu’il était très fort aujourd’hui" reconnaît-il, au micro de Directvelo, quelques minutes après l’arrivée.
Pour autant, il reste satisfait de la prestation offerte par la sélection d’Auvergne-Rhône-Alpes. "On avait une bonne équipe Auvergne Rhône-Alpes. On s’est tous bien entendu. Je pense qu’on a répondu présent collectivement. Artem (Fofonov) termine 6e". À titre personnel, le coureur de 18 ans est content de ses sensations alors qu’il a repris la compétition il y a à peine deux semaines. "Ça allait vraiment bien, c’est pour ça que je suis un peu frustré à l’arrivée. C’est un peu dur à digérer, les jambes étaient là. Avec Vincent (Bodet) et Baptiste (Grégoire), on a tout tenté pour aller jouer la gagne. Je ne sais pas pour quelle place on arrive, c’est un peu anecdotique". Après avoir sprinté pour la 13e place, il termine finalement tout juste dans le Top 20 de ce Championnat de France (voir classement).
« C’EST CE QUI MANQUE AUX FRANÇAIS »
L’habituel pensionnaire de l’équipe de France Junior a profité de sa non sélection pour les Mondiaux de Glasgow pour travailler sur ses lacunes en Bretagne. "Je suis content d’être là. J’ai pu faire un bon chrono. C'est un point important pour moi d’avoir fait un bon chrono et de montrer que je peux être bon dans ce domaine. Il n’y a que sept secondes sur un spécialiste (Eliott Boulet, NDLR). Sur la course, j’ai été bon sur des types d’effort qui ne me correspondent pas forcément avec des bosses ultra courtes qui ne sont pas à mon avantage", apprécie celui qui se distingue généralement sur les courses montagneuses.
Déjà la tête tournée vers le futur, il travaille dès à présent sur ses failles avec en ligne de mire les classements généraux. "Je travaille clairement le contre-la-montre pour le futur. C’est ce qui manque aux Français. On l’a beaucoup, beaucoup bossé. Je travaille avec Alexandre Pacot, mon entraîneur. Depuis le début de saison, on a vraiment mis l’accent sur le vélo de chrono pour passer un cap et je pense l’avoir passé. Après, je n’ai pas pu avoir de références mise à part sur un chrono tout plat aux trois jours d’Axel. Je termine à 30 secondes d’Andrew August qui roule sur Pinarello (rires)". Et avant de passer dans les rangs professionnels, au sein de la nouvelle réserve de l’équipe AG2R Citroën, il aura l’occasion de se tester une dernière fois sur un contre-la-montre, lors des Boucles de l’Oise.