Au bout d'une étape du Tour du Limousin, Benoît Cosnefroy compte déjà 23" de retard au classement général sur Romain Grégoire (voir classement). Pourtant, il s'attendait à une attaque de la Groupama-FDJ dans le final. Le coureur d'AG2R Citroën n'était donc pas surpris de voir le nouveau leader du classement général se dresser sur les pédales dans la côte de Saint-Goussaud. "Dans le sport de haut niveau, il faut savoir prendre des décisions, dit-il à DirectVelo. J’ai pris celle de ne pas suivre Romain à ce moment-là de la montée. Il y avait un gros tempo d'Intermarché. Je pensais qu’on allait plus maintenir l’écart avec Romain et le laisser mourir devant. Je voulais faire l’effort dans le dernier kilomètre, c’est ce que j’ai réussi à faire, mais je n’ai pas réussi à revenir sur Romain qui avait un peu trop d’avance".

Dans la chasse derrière le vainqueur des 4 Jours de Dunkerque, le Normand a essayé de relancer la poursuite. "On a ensuite essayé de revenir avec Rota, on a échoué de peu". Mais il regrette un manque d'équité à ce moment-là de la course. "Je vais faire un peu l’aigri, mais Romain était filmé de devant avec une moto caméra, nous on était filmé de derrière ou pas filmé. On sait que dans le cyclisme l’aérodynamisme joue beaucoup. Ce sont des petits détails qui nous manquent. C’est dommage car maintenant, on est de plus en plus filmé de derrière quand on part seul. Il y avait assez d’écart pour être filmé de derrière, là ce n’était pas le cas. C’est dommage car quand on se “fait la peau” derrière et qu’on voit quelqu’un qui est filmé de devant, ça fait mal à la tête". L'issue de la course s'est jouée, selon lui, "sur les premiers kilomètres après la descente où je pense qu’on aurait pu revenir avec des circonstances différentes".

Déçu de terminer 2e, le vainqueur du Tour du Limousin 2019 sait bien qu'il ne s'est pas facilité la tâche en prenant du retard dès la première étape. "Je suis maintenant en position de chasseur, mais on sait que 20 secondes sur le Tour du Limousin c’est très dur à aller chercher surtout sur un coureur comme Romain Grégoire qui a énormément de classe. Il reste trois jours mais sur une telle course, c’est bien plus facile de défendre 20 secondes que d’aller les chercher".