Le « retour aux sources » de Mattéo Vercher
Mattéo Vercher s’est bien amusé le week-end dernier sur les cyclo-cross de la région AURA. Le néo-pro de la formation TotalEnergies a terminé 2e à Saint-Rambert-d’Albon (Drôme) derrière son coéquipier Sandy Dujardin, avant de l’emporter le lendemain à Montferrat (Isère). “C’est pour prendre du plaisir et ne pas couper directement après le Tour de Lombardie. Je serai aussi sur le premier week-end de Coupe de France à Quelneuc”, précisait-il à DirectVelo à l’occasion de ce week-end de courses. “C’est le retour aux sources alors que je n’en faisais plus vraiment depuis trois ans, ça me fait plaisir. Avec Sandy, on s’était donné rendez-vous. Puis je voulais doubler avec Montferrat”.
Mattéo Vercher a toujours aimé courir dans les sous-bois et il sait que la discipline lui a beaucoup apporté. “Ce titre de Champion de France, l’an passé à Cholet, je le dois notamment à mes qualités de crossman. C’était technique, sous la pluie… C’était une grande aide. Bon, là aujourd’hui (samedi), c’était trop technique pour moi, je n’avais plus de repères (rires). Mais ça a fait travailler le cardio. Franchement, c’est ludique et ça fait du bien de changer. J’ai moins travaillé ces efforts-là, les intensités, cette année. Autant faire ça maintenant, sur la lancée de la saison sur route, en prolongeant un petit peu, plutôt que de reprendre en novembre sous la pluie”.
« J’AI PRIS PAS MAL DE PETITES CLAQUES »
La saison sur route, justement, sa première chez les professionnels, l’athlète de 22 ans l’a terminée avec huit courses d’un jour en Italie. “C’était difficile. Je n’ai pas fini beaucoup de courses. J’étais un peu en-dessous physiquement donc j’ai pas mal ramassé. Mais c’était tout de même un bon bloc et de l’expérience emmagasinée”. Plus généralement, il promet avoir beaucoup appris cette saison malgré des moments difficiles. “Ce qui est dur chez les pros, c’est de ne pas courir tous les week-ends comme chez les amateurs. J’ai dû changer mes habitudes à l’entraînement. Il m’a fallu du temps pour m’habituer”.
Le bilan est-il tout de même satisfaisant ? “On attend toujours mieux. J’ai pris pas mal de petites claques. Le niveau WorldTour, on sent que c’est encore autre chose, j’ai des progrès à faire, que ce soit sur le vélo ou en dehors. Il faut être irréprochable sur l’hygiène de vie si on veut espérer être devant. Mais j’ai une bonne marge de progression, concède celui qui voit tout de même des points de satisfaction. Je suis content, j'ai pris du plaisir. J’ai fait un bon Dauphiné, je m’y suis surpris. Trouver sa place n’est pas facile. Le niveau est tellement haut qu’il faut toujours être à 100%, on paie le moindre faux pas. J’ai encore beaucoup à apprendre”.