Evan Jullian monte en puissance. Après deux Top 20 à Quelneuc pour le week-end d’ouverture de la Coupe de France Juniors de cyclo-cross, il a décroché son premier Top 10 au niveau UCI à Dijon (7e), avant de remporter, dimanche dernier, le cross de Valence (voir classement). Dans la Drôme, la pluie qui est tombée durant plusieurs heures a rendu le circuit très boueux. “Ces derniers temps, j’ai beaucoup couru dans ces conditions-là, à Quelneuc, Dijon puis donc ici. Il y avait pas mal de parties à pied. Je n’étais pas très bien au début, je ne me sentais pas très à l’aise, je ne faisais que glisser, racontait-il à chaud auprès de DirectVelo, présent sur l’événement. Entre la reconnaissance et la course, ça a pas mal changé. Mais ensuite, j’ai réussi à bien me débrouiller. Une fois seul en tête, j’étais en gestion. Je me suis quand même donné à 100% en pensant au week-end prochain car là-bas, je ne serai pas seul devant. Ce sera la guerre alors je me suis forcé à travailler à fond jusqu’au bout”.

Le Vauclusien est actuellement au cœur de son premier gros bloc de la saison hivernale. “Je suis sur un mois rempli d’objectifs. Je voulais prendre quelques points UCI pour partir d’un peu moins loin sur les grilles dans les semaines à venir. Je ne savais pas trop quoi espérer en début de saison et finalement, ça s’est bien passé à Dijon. Pour l’instant, je ne me sens pas encore à 100% mais ça va venir”, espère celui qui vise un Top 10 sur une manche de Coupe de France, “en sachant que le plus gros objectif sera le Championnat de France”.

Pour sa seconde saison dans la catégorie U19, le sociétaire du VC Le Thor Gadagne a “tout changé” dans sa façon de préparer la saison. “Avec mon entraîneur, on a remarqué que j’avais encore beaucoup trop de points faibles. Je manquais trop de force, je le payais dans les parties boueuses notamment. J’ai abordé la saison beaucoup plus sereinement que l’année dernière”. Il faut dire que “le cap passé sur la route cet été” lui a également fait du bien, même si Evan Jullian reste toujours bien plus performant dans les labourés que sur la route. “Honnêtement, je suis frustré de ne pas réussir à me démarquer sur la route comme je le fais en cross. Pourtant, j’ai vraiment pris goût à la route aussi. J’imagine que c’est un manque de force, justement, et de stratégie. Mais ça peut venir”. En attendant, il faudra peut-être bien compter sur lui en fin de semaine sur le circuit tarnais d’Albi.