En 2023, Julien Hemon a répondu présent. Cette année, il compte une victoire et pas moins de sept podiums, de quoi satisfaire l’athlète du Team Performance Cycling. “C’était une bonne saison, ma meilleure en termes de performance. J’ai vécu beaucoup d’émotions, que ce soit sur les podiums, avec les copains ou en sélection nationale”, confie-t-il au micro de DirectVelo. En manquant le Top 10 seulement deux fois en seize courses, le Bordelais a fait preuve d’une régularité à toute épreuve, pour son plus grand plaisir. “Je ne pensais pas être aussi régulier avec les meilleurs, et accrocher autant de podiums. Je suis super content de ça”.

Sa seconde saison dans la catégorie Juniors contraste avec sa première année où il avait eu plus de mal à confirmer ses bons résultats de Cadet. “Je suis arrivé avec plus de détermination qu’en Junior 1. Je crois que j’avais pris ma première année un peu trop en mode découverte. Je ne me suis pas mis assez de pression et j’ai pris quelques bonnes claques sur certaines courses”. Julien Hemon a clairement passé un cap en Junior 2, que ce soit physiquement ou mentalement. “Entre J1 et J2, le mental s’est amélioré, j’ai aussi progressé physiquement. Mes bons résultats montrent que le travail paie. Toutes les heures que j’ai passées sur le vélo et en salle de musculation ne sont pas toujours agréable alors répondre présent en course, ça fait plaisir”.

« NE PAS AVOIR CE TROU »

Seul regret de la saison de Julien Hemon, sa place de vice-Champion de France qui lui laisse un goût amer. “C’est la seule deuxième place que j’ai du mal à relativiser. Simplement parce que j’ai fait une erreur. Je suis arrivé trop sûr de moi. J’avais la pancarte de favori sur les épaules et je l’ai trop assumée. J'ai roulé pour les autres alors que j’aurais dû plus en garder, et me cacher. J’ai clairement manqué de stratégie”. Autre course à oublier, le Championnat du Monde qu’il termine à une anecdotique 43e place. “C’était l’objectif de ma saison, mais ça a été compliqué. J’ai eu un pépin de santé pendant la reconnaissance, j’ai dû aller à l'hôpital pour m’enlever de la terre reçue dans l'œil. Ça m'a complètement sorti de ma course”.

Cette mésaventure lui a mis un coup psychologiquement et l’a marqué en fin de saison. “Une fois le Mondial passé, ça a été dur de me remobiliser et de me remettre dedans. C’est dommage parce que je termine ma saison sur une note moins positive, alors que ça ne reflète pas mon année”. Mais Julien Hemon compte apprendre de ces moments difficiles. “J’en tire des enseignements. En 2024, je vais essayer de faire une préparation mentale plus poussée, pour ne pas avoir ce trou en fin de saison”.

« J’AI ENCORE CETTE MARGE DE PROGRESSION »

Cette année, Julien Hemon a prouvé qu’il faisait partie des meilleurs Juniors Français. Pour autant, il sent qu’il lui reste une belle marge de progression, pour s’améliorer dans plusieurs domaines. “Pour atteindre la haute performance, j’ai encore quelques aspects à travailler. Déjà le mental, mais aussi la nutrition. Je fais attention, mais je peux faire encore mieux. Ça me rassure de voir que j’ai encore cette marge de progression. Parce que je sais qu’il y a pas de mal de Juniors qui sont déjà très optimisés et cette année, j’ai réussi à rivaliser avec eux”.

2024 sera l’année du changement pour le pensionnaire du pôle France VTT à Besançon. Déjà parce qu’il change de catégorie et rejoint les rangs Espoirs, mais aussi parce qu’il change de team pour rejoindre Ornans Superior. “Je ne sais pas trop comment ça va se passer. Je vais passer un gros hiver et on verra ce que ça donne. L’objectif sera d’essayer de prendre un maximum de points UCI et dès Espoir 2, embrayer avec les meilleurs mondiaux. Maintenant, je sais ce que c’est que le haut niveau. Je vais reproduire ce que j’ai appris à faire, il faudra juste rouler beaucoup plus vite (rires)”.