Auvergne-Rhône-Alpes reste maître du relais
Le titre du relais des comités régionaux du Championnat de France de cyclo-cross reste en Auvergne-Rhône-Alpes (voir classement). Après une petite frayeur en début de course, tout est finalement rentré dans l’ordre pour conserver les maillots tricolores acquis l’an passé. Car le premier relayeur, David Menut, s’est fait peur. Lui qui était la carte Elite de la région, face à de nombreux Juniors, avait la tâche de bien lancer la machine. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. "C'était rigolo sur la ligne de voir mes coéquipiers de l'équipe de France. C'était très sympa, ils ont tous fait un très bon départ, mais Aubin (Sparfel) chute devant moi après 300 mètres. Je commence à avoir l'habitude avec Cameron Mason qui me fait des chutes à tous les départs en Coupe du Monde en ce moment. J'ai réussi à éviter Aubin aujourd'hui, ça a été chaud mais c'est passé", raconte-t-il.
DES FÉMININES QUI FONT LA DIFFÉRENCE
Le coureur du CR4C Roanne doit alors mettre les bouchées doubles en vue des relais suivants. "Sur la première partie j'ai essayé de remonter place par place. Techniquement je pense que j'étais un peu plus à l'aise que les jeunes, mais c'est aussi difficile de remonter sur un tour où on fait tous les relances à fond". Et sur la fin de son relais, David Menut prend un coup de froid. "J'ai fait la grosse erreur de ne pas courir en jambières, alors sur la dernière partie physique j'ai un peu tétanisé et ça ne répondait pas. J'ai fait lactique et je n'ai pas réussi à remonter. Mais je laisse le relais roue dans roue, je ne fais pas un très bon passage mais il y avait des coéquipiers solides derrière. Ils ont été au top pour aller chercher le titre", applaudit le plus expérimenté de l’équipe, qui a donc lancé Célia Gery ensuite.
En duo avec Electa Gallezot, Célia Gery tente de prendre en chasse Amandine Fouquenet. "Au début Amandine avait un peu creusé, j'étais moins bien avec le froid. On est revenu sur une fille au début (Maïa Bridier, NDLR), puis Amandine (Fouquenet) est tombée. On a fait un peu tout le tour ensemble. Sur la partie route j'ai quand même comblé un petit écart et on a fini roue dans roue", détaille la Championne d’Europe Juniors, qui n’avait que quelques secondes de retard sur Rémi Daumas, revenu de l’arrière. Amandine Vidon était alors dans les meilleures conditions face à l’Occitane Pauline Teyssèdre, et des Juniors. "Je ne me suis pas affolée, je suis partie fort dès le début et je suis vite revenue. Le but était de creuser un maximum pour faire l'écart, ça a plutôt bien marché. C'était assez roulant, c'est glissant dans les virages. J'ai essayé de faire le moins d'erreurs possible. J'ai préféré perdre 2 secondes et freiner pour ralentir. J'ai fait un beau tour, je suis contente de mon relais".
« PAS DU TOUT LA MÊME GESTION »
Amandine Vidon peut l’être, alors que l’issue était incertaine tant les écarts étaient resserrés, celle qui s’est imposée sur la manche de Coupe de France du samedi à Albi a lancé Paul Seixas avec plus de 30 secondes de crédit. Le Junior de la Motte Servolex n’avait plus qu’à gérer. "C'était cool, l'équipe avait déjà fait une belle partie du boulot. J'avais déjà 30 secondes sur les poursuivants. Je ne pense pas que ce soit moi qui aie le plus creusé mais j'ai assuré". Sans trembler, il a pu mettre un point d’honneur au relais du comité Auvergne-Rhône-Alpes, et a eu le privilège de lever les bras pour un troisième maillot tricolore dans son armoire. "Les deux premiers commencent à dater un peu, mais il y a une grande concurrence en Junior. On a fait un très bon relais, avec une très bonne équipe. On n'a pas fait d'erreurs. Moi j'ai juste fini le travail commencé, les filles ont bien creusé l'écart donc bravo à elles", applaudit-il.
L’objectif est atteint en conservant ces quatre maillots de Champion de France. "On était Champion sortant donc c'était important avec la qualité au départ, c'était l'objectif", se réjouit David Menut. Pour Amandine Vidon, c’était en plus une première. "J'étais pas mal stressée car je n'en ai jamais fait. Mais dès que j'étais sur le vélo j'ai tout donné et ça a plutôt bien marché. On avait une belle équipe, une belle cohésion, donc c'est encore plus cool". Tout le monde a pu prendre des notes sur le circuit pour le week-end. "Ce n'est pas du tout la même gestion entre aujourd'hui et demain", ajoute Amandine Vidon. "Ça permet de voir le circuit en allure course, ce que ça donne, les trajectoires, les pièges. Il a un peu changé sur le début mais ça reste à peu près pareil", a noté Célia Gery. Quant à Paul Seixas, il a trouvé un terrain à sa convenance, "plus routier" que les manches de Coupe de France. La moisson de maillots n’est donc peut-être par terminée pour les Rhônalpins.