« Tout va bien » pour Bryan Coquard
Bryan Coquard a été plutôt discret sur cette première moitié de Paris-Nice, et pourtant, le sprinteur de la Cofidis n’est pas alarmant sur sa semaine. "Ça va bien, j'ai fait le maximum pour aider Ion Izagirre jusqu'au premier passage du Mont Brouilly puis je me suis relevé en pensant à cette étape". Il le concède, la veille, sur la première étape réservée aux puncheurs-grimpeurs, il aurait pu en faire un peu plus s’il avait voulu. "Je suis super satisfait de ma condition, je suis très bien. Hier, j'aurais pu passer le premier tour du Mont Brouilly pour être honnête. Mais je ne peux pas tout faire, j'ai pris de la maturité avec l'expérience".
Celui qui compte trois 2e places cette année sait qu’il ne doit pas trop s’éparpiller sur une telle course. "J'ai fait du boulot et à un moment il faut penser à récupérer et garder de l'énergie. Il faut compter ses coups de pédale sur une semaine. J'étais en forme au chrono aussi, tout va bien". Maintenant, il reste encore à faire fructifier ses choix ce jeudi, en se mêlant à la bagarre pour la victoire. "Il y a beaucoup d'équipes de sprinteurs, je pense qu'il y a une chance mais il faut voir comment ça se passe au niveau de la composition de l'échappée, et des coureurs qui vont devant. Mais je pense que beaucoup d'équipes sont motivées pour un sprint".
« (MADS) PEDERSEN, C’EST CELUI QUE JE VAIS POINTER »
Au vu des trois dernières étapes de la semaine, les sprinteurs les moins à l’aise quand la route s’élève ont tout intérêt à mettre toute leur énergie pour pouvoir s’exprimer ce jeudi. "Pour la plupart ce sera la dernière chance, et c'est pour ça que beaucoup d'équipes devraient être intéressées. On va essayer, mais on a personne vraiment qui arrive à être placé dans le final, je n'ai pas vraiment de poisson pilote. Tout le monde fait son maximum, mais le niveau des équipes est relevé, c’est le WorldTour". Seulement 14e aux Mureaux et pas dans le coup à Montargis, il n’a pas beaucoup le droit à l’erreur pour repartir de Paris-Nice avec le sourire.
Et s’il est esseulé dans les derniers kilomètres, peut-être lui faudra-t-il profiter du travail des autres équipes pour se frayer un chemin dans l’emballage final. "Évidemment, (Mads) Pedersen, c'est celui que je vais pointer. J'arrive bien à me débrouiller dans le final mais il faut un peu de réussite et de chance. Ça n'a pas été le cas sur ce début, mais c'est une des plus grosses courses de l'année avec des coureurs en grande forme". Et le Danois devrait rester un bon baromètre pour Bryan Coquard ce vendredi. "Aujourd'hui je veux bien faire, j'ai aussi demain dans un coin de ma tête car je pense pouvoir être au niveau de Pedersen dans les montées, et j'imagine qu'il pense passer demain aussi". Mais d’abord, Sisteron attend que « Le Coq » chante.