Patrick Casey : « Le meilleur résultat de ma carrière »
Patrick Casey a montré de quoi il était capable sur l’Eroica Juniores, la deuxième manche de la Coupe des Nations Juniors. L’Irlandais de la Team GRENKE-Auto Eder a terminé à la 3e place du classement général, dépossédé de la tenue de leader sur la dernière étape. Sa bonne course, le coureur l’a construite dès le premier jour, qui était divisé en deux demi-étapes. Le matin, son équipe s’est imposée sur le contre-la-montre par équipes, en devançant Décathlon AG2R La Mondiale U19. “J’étais surpris parce que je savais que nous étions forts, mais AG2R l’était aussi. Nous avons donné notre maximum pour aller vite et ça a payé, on a réussi à faire un bel écart”, confie-t-il à DirectVelo.
Au contraire, l’après-midi a été plus mitigée. Présent dans l’échappée qui s’est joué la victoire, Patrick Casey, finalement 6e, a récupéré le maillot de leader à la fin de l’étape, mais a perdu trois de ses coéquipiers sur chute. “Théodore (Clemmensen), Paul (Fietzke) et Lorenzo (Finn) étaient nos trois leaders pour la course. Ça a été un coup dur pour l’équipe et ça a rendu difficile la défense du maillot pour les jours suivants”. Presque seul contre tous, le coureur de 18 ans s’est accroché à sa tunique rouge, mais a dû la céder sur la dernière étape (voir classements). “Forcément, je suis déçu de ne pas avoir gagné, mais ça reste un très beau résultat, le meilleur de ma carrière pour l’instant. Ce podium me met en confiance pour la suite”.
« UNE ÉQUIPE SPÉCIALE »
Une confiance bienvenue alors qu’il entame sa deuxième saison Junior, sa première au sein du Team GRENKE-Auto Eder, l’équipe U19 de la formation WorldTour Bora-Hansgrohe, qu’il a rejointe cet hiver en passant par le programme Red Bull Junior Brothers. “C’était une super opportunité pour moi. J’ai passé les sélections, et j’ai été retenu”. Intégrer la formation allemande, c’était pour lui l'occasion de passer un cap dans l’une des meilleures structures Juniors. “C’est vraiment une équipe spéciale, très différente de tout ce que j’ai connu. Tout est très professionnel, à la pointe de la technique. Et en même temps, l'ambiance est super, on s’amuse bien. Je sens que je suis dans les meilleures conditions possibles pour m’améliorer et performer”, apprécie le coureur engagé l'an passé sur l'Ain Bugey Valromey Tour avec le club de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme.
En tant qu’athlète Red Bull, Patrick Casey bénéficie également d’un accès au centre de performance Red Bull, situé en Autriche. “Je vais régulièrement là-bas. On peut y travailler nos lacunes, en ayant des professionnels à notre disposition, que ce soit des entraîneurs, des kinés ou encore des nutritionnistes. C’est une chance de pouvoir en profiter”. En contrepartie, le natif de Manchester se plie aux obligations médiatiques et publicitaires de la marque au taureau. “Forcément, je suis plus sollicité, que ce soit pour tourner des vidéos publicitaires, ou même sur les courses où les gens veulent faire des photos avec moi. Mais ce n’est pas un problème, ça fait partie du jeu”.
LA CLASSIQUE DES ALPES EN TÊTE
Après avoir montré de belles choses, Patrick Casey va devoir confirmer. Rentré chez lui pour quelques jours, en Angleterre, il va de nouveau s’envoler cette fois en direction de la République Tchèque. Il participera au Grand Prix de West Bohemia, fin avril, puis restera là-bas pour la Course de la Paix Junior. “C’est un bloc de courses intéressantes, où je veux surfer sur ma bonne forme. Et ensuite, je me focaliserai sur l'entraînement, pour préparer les courses importantes”.
En tête, il a la Classique des Alpes, qu’il a terminée à la 20e place l’année dernière et qu’il aborde revanchard et avec de l’ambition. “Si je devais choisir de gagner une seule course cette année, je pense que ce serait elle. C’est une belle épreuve, qui me correspond bien. Et j’y vais avec un petit esprit de revanche. L’année dernière, je n’avais pas fini là où j'espérais, j’avais été pris dans une chute bête qui avait ruiné mes chances”. C’est donc avec ambition que Patrick Casey imagine la suite. Et s’il montre les mêmes choses que la semaine dernière, qui sait jusqu’où il pourrait aller.